Logement : le gouvernement veut favoriser l'achat des locataires d'une HLM
Lever les freins à la construction et simplifier l'accès au logement est l'objectif de la loi Elan, qui a été présentée aujourd'hui. L'un des axes forts est le logement social : le gouvernement veut aider les locataires de HLM à accéder à la propriété.
Dans une résidence HLM de 530 logements, tout est à vendre. "Vous êtes dans un logement de type 2, un 56 mètres carrés qui sera vendu à nos locataires à 240 000 euros, là où le prix du marché est à 340 000 euros", explique le bailleur social. Une famille est devenue propriétaire de l'appartement qu'elle louait, un 100 mètres carrés et pour eux, "le montant de la mensualité de prêt correspond au montant du loyer précédent". Dans cette résidence, 230 logements ont été vendus. Au huitième étage, il y a un appartement en travaux : un résident vient de l'acquérir, un tout premier achat inespéré, mais conditionné à quelques obligations. "Il faut que ce soit mon logement principal, je n'ai pas le droit de le vendre ou de le louer pendant cinq ans", explique-t-il.
Des charges qui peuvent être élevées
En France, 8 000 HLM sont vendus chaque année. Le gouvernement aimerait multiplier ce chiffre par cinq, car ce serait un moyen de financer la construction de nouveaux logements sans investissement de l'État. "Quand on vend un logement, on peut réinvestir dans la construction avec une équation qui est un logement vendu permet de produire deux à trois logements sociaux nouveaux". Pour Didier Pavageau, de la Confédération nationale du logement, les nouveaux propriétaires ne mesurent pas toujours le poids des charges : "au bout de quatre, cinq ans, ils n'ont plus les moyens de vivre dans leur logement". Alors mieux vaut bien réfléchir. Quoi qu'il en soit, un locataire de HLM qui ne veut pas acheter ne sera jamais expulsé.
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