Héritage : vers une réforme des droits de succession
Faut-il taxer davantage les droits de succession ? C’est en tout cas ce qu’a laissé entendre Christophe Castaner dans un discours. Les avis sont déjà très partagés.
C’est une petite phrase dans un long discours de Christophe Castaner qui pourrait cristalliser les tensions. "Il nous semble essentiel d’ouvrir une réflexion sans tabous en vue de réfléchir à la refonte en profondeur de la fiscalité sur les successions dans notre pays", a déclaré le délégué général de La République en marche. L’exécutif voudrait en fait réformer les barèmes et équilibrer les abattements. Chez les Français, cela passe mal déjà. "C’est un bien qu’on a gagné avec notre sueur et qu’on veut laisser à nos enfants", témoigne une femme. "Si les personnes n’ont pas les moyens, elles ne pourront pas récupérer les biens de leurs parents, c’est plus contraignant", s’inquiète un autre homme.
Les Français fuient
Aujourd’hui, 90 % des successions sont exonérées d’impôts à cause notamment d’un abattement de 100 000 euros. Et plus la somme est élevée, plus le taux d’imposition augmente. Par exemple, il est à 45 % pour un patrimoine de plus d’1,8 million d’euros.
Mais pour certains avocats, la taxation est déjà trop élevée. "En France, nous avons une des législations les plus lourdes sur les droits de succession. C’est ce qui pousse beaucoup de nos contribuables qui ont un patrimoine, un héritage, à partir à l’étranger", précise Anthony Bem, avocat spécialisé en droit de succession. À droite comme à gauche, la mesure fait déjà débat. Emmanuel Macron avait promis dans son programme ne de pas augmenter les droits de succession.
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