Primes, hausse du budget, reprise partielle de la dette... Le gouvernement dévoile son "plan d'urgence" pour l'hôpital public

Article rédigé par Marie-Violette Bernard, Fabien Magnenou - Noémie Leclercq
France Télévisions
Publié Mis à jour
La ministre de la Santé, Agnès Buzyn, et le Premier ministre, Edouard Philippe, présentent le "plan d'urgence" pour l'hôpital public, le 20 novembre 2019 à Paris. (MARTIN BUREAU / AFP)

"La situation est encore plus grave que celle que nous avions analysée", a reconnu Emmanuel Macron jeudi, lors d'un déplacement à Epernay (Marne). Le chef de l'Etat a promis des "décisions fortes" pour l'hôpital. 

Ce qu'il faut savoir

Un "plan d'urgence", huit mois après le début d'un mouvement social inédit. Le Premier ministre, Edouard Philippe, et la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, ont dévoilé, mercredi 20 novembre dans la matinée, des mesures d'urgence face à la crise des hôpitaux publics. La ministre de la Santé a notamment annoncé une prime de 800 euros net pour 40 000 infirmiers et aides-soignants vivant à Paris et en petite couronne, et gagnant moins de 1 900 euros par mois. Quant au Premier ministre, il a proposé une hausse de 1,5 milliard d'euros du budget des hôpitaux, sur les trois prochaines années. Suivez notre direct. 

Une hausse des salaires et des effectifs réclamée. Le mouvement de grève au sein de l'hôpital public est suivi par un quart des médecins hospitaliers, et par plus d'un paramédical sur dix. Les revendications de ce mouvement restent principalement une hausse des salaires (de l'ordre de 300 euros par mois) et des effectifs, ainsi qu'un arrêt des fermetures de lits.

De premières annonces jugées insuffisantes. Les annonces de la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, en juin et en septembre, n'ont pas suffi à mettre fin au mouvement de grève. La ministre a promis fin octobre un "plan de soutien" axé sur "l'attractivité de l'hôpital", avec "la revalorisation des salaires notamment en début de carrière". 

"Investir plus fortement". Emmanuel Macron assure avoir "entendu la colère et l'indignation" de l'hôpital. Il n'entend pourtant pas modifier son plan "Ma santé 2022", présenté en septembre 2018, mais plutôt l'accélérer. Le chef de l'Etat a donc demandé au gouvernement d'"investir plus fortement"

 Plusieurs mesures annoncées. Agnès Buzyn a par ailleurs annoncé une prime au mérite annuelle de 300 euros qui "pourra bénéficier à 600 000 professionnels de santé". La prime d'engagement dans la carrière hospitalière sera également revalorisée. Concernant l'enveloppe supplémentaire de 1,5 milliard d'euros pour le budget des hôpitaux, 300 millions d'euros seront investis dès 2020. Le Premier ministre a également annoncé une reprise partielle de la dette des hôpitaux, à hauteur de dix milliards d'euros sur trois ans.