Banlieue : la ville de Sarcelles attend des mesures fortes de la part de l'État
Le projet ambitieux de Jean-Louis Borloo pour la banlieue risque de ne pas être suivi, contrairement à ce que lui demandaient les habitants de Grigny (Essonne), solennellement, dans une lettre. À Sarcelles, dans le Val-d'Oise, on attend également un geste très fort de l'État.
Elle a été la première banlieue, au milieu des champs, à 15 kilomètres de Paris : Sarcelles (Val-d'Oise) compte désormais 60 000 habitants, dont 40 000 en HLM. Les promoteurs, alors vus comme des visionnaires, les ont bâtis pour 10 000 privilégiés. Soixante ans après, le grand ensemble se porte bien grâce au lifting du premier plan de rénovation urbaine de Jean-Louis Borloo en 2004. Mais il reste des barres à rénover et la maire n'en a plus les moyens. Elle attend un deuxième plan Borloo, ou Macron.
L'emploi est la priorité
À Sarcelles, un immeuble en mauvais état n'est pas respecté par les habitants. Il attire des marchands de sommeil, des trafics et de l'incivilité dans le quartier. La priorité demeure l'emploi : 30 % des habitants de Sarcelles et 40 % des jeunes n'y trouvent aucun travail. La mission locale propose aux 16-25 ans la nouvelle garantie jeunes : 480 euros par mois, un accompagnent et un petit rappel des règles. Et le dispositif fonctionne : sur 6 000 jeunes, déjà 3 000 placés en entreprise cette année. Mais les crédits de la mission locale viennent d'être réduits. Les chômeurs attendent un autre geste de l'État : un train. L'aéroport de Roissy, vivier d'entreprises, n'est qu'à quelques kilomètres. Dix minutes en voiture, mais pour y aller en transports en commun, il faut une heure et repasser par Paris.
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