Cet article date de plus de quatre ans.

Chevaux mutilés : "On ne va pas pouvoir continuer éternellement à dormir avec nos chevaux", déplore une éleveuse

Une éleveuse de Côtes-d'Armor demande plus de moyens pour la surveillance des chevaux, victimes de multiples agressions et mutilations à travers la France.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Ce cheval a eu une oreille sectionnée à Puyvert en Vaucluse. (HIELY CYRIL / MAXPPP)

Alors que les mutilations de chevaux et poneys se multiplient partout en France, les ministres de l'Intérieur Gérald Darmanin et de l'Agriculture Julien Denormandie se rendent dans l'Oise ce lundi après-midi pour rencontrer une propriétaire dont l'élevage a été touché et faire le point avec les services mobilisés pour l'enquête.

En attendant que les enquêteurs produisent des résultats, les éleveurs s'organisent pour protéger leurs animaux. Dormir auprès de ses chevaux, "on ne fait que ça toutes les nuits", raconte Roxane, éleveuse de chevaux dans les Côtes-d'Armor, invitée de franceinfo. Dans son département, les propriétaires de chevaux sont en contact et planifient ensemble la surveillance des exploitations.

On organise des rondes entre particuliers et on signale les véhicules et les individus suspects à la gendarmerie directement.

Roxanne, éleveuse

à franceinfo

"On a pas le choix car on sait qu'on ne peut pas avoir d'autre surveillance que la nôtre auprès de nos chevaux", constate l'éleveuse qui s'inquiète de voir de plus en plus de propriétaires d'animaux touchés. Elle se sent abandonnée, sans accompagnement, malgré les signalements aux autorités : "Il n'y a pas assez d'hommes [les forces de l'ordre] sur le terrain. Ils ne peuvent pas être partout. Ils sont une à deux voitures par secteur et les secteurs sont énormes. Ils passent une fois [par nuit] parce que les secteurs sont trop étendus." 

Ce qu'on attend des autorités dans les Côtes-d'Armor, c'est qu'on débloque un peu plus de moyens pour la surveillance, donc plus d'hommes.

Roxane, éleveuse

à franceinfo

"Et qu'on nous informe peut-être un peu mieux sur où ça en est [des enquêtes], qu'on puisse avoir au moins des informations sur ce qu'il faut faire, ce qu'il ne faut pas faire, à quoi s'attendre car on ne va pas pouvoir continuer éternellement à dormir avec nos chevaux", demande Roxane.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.