"Il est déjà rattrapé par la réalité du poste" : dans les couloirs de Matignon, Gabriel Attal tente d'imprimer sa marque

Avant la déclaration de politique générale, le 30 janvier, une réunion préparatoire avec des ministres est programmée jeudi matin. Et en coulisses, certains commencent déjà à douter.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Le Premier ministre Gabriel Attal et la porte-parole du gouvernement, Prisca Thévenot, le 17 janvier 2024 à l'Elysée, à Paris. (STEPHANE DE SAKUTIN / AFP)

"Le gouvernement rassemblé, au travail !", disait vendredi 12 janvier Emmanuel Macron devant les caméras, juste avant le premier Conseil des ministres du gouvernement Attal. Six jours plus tard, le Premier ministre se lance donc : le Premier ministre convoque une réunion avec son gouvernement - pas encore au complet - à Matignon, jeudi.

Chaque ministre est prié de venir avec des idées et des propositions, avec un objectif : préparer la déclaration de politique générale, qui aura lieu à l'Assemblée Nationale, le 30 janvier... trois semaines après sa prise de fonctions. Le compte à rebours est donc enclenché pour le jeune Premier ministre avant ce premier grand oral, qui est le moment idéal pour montrer sa "patte", imposer sa marque, après une semaine marqué par la présence d'Emmanuel Macron sur le devant de la scène médiatique, notamment avec sa conférence de presse.

"Marionnette du président"

En coulisses, les consultations se poursuivent et ne trompent personne. Avec ses ministres, d'abord, dossiers sous le bras : "Ce gouvernement resserré permet d'avoir des discussions politiques, sans qu'elles ne s'éternisent", souffle Matignon. Et puis viendront les leaders de l'opposition, avec Eric Ciotti, Olivier Marleix, Bruno Retailleau, le trio des Républicains, puis Mathilde Panot, pour la France Insoumise.

Mais l'équation n'a pas changé : faute de majorité absolue, le Premier ministre va renoncer au vote de confiance. C'est avec sa casquette de chef de la majorité qu'il participera jeudi soir au bureau exécutif du parti Renaissance : "Il est déjà rattrapé par la réalité du poste", grimace déjà un conseiller qui dépeint Gabriel Attal en "marionnette du président". Signe qu'il va lui falloir se démarquer, trouver son style. Pour cela, Matignon prépare un déplacement pour le week-end à venir, loin de Paris, au contact des Français sur le modèle du "grand débat" d'Emmanuel Macron. 

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