Déplacements, annonces, communication offensive… Gabriel Attal est en campagne pour le camp macroniste aux européennes
Bourses scolaires versées automatiquement, 300 maisons France Service, recours à l'intelligence artificielle dans l'administration pour que les usagers aient des réponses efficaces, tout en permettant aux agents du service public de dégager du temps pour le contact humain… En déplacement à Sceaux en région parisienne, Gabriel Attal a fait quelques annonces et en a compilé beaucoup d'autres. Le Premier ministre revendique sa stratégie : une communication offensive, au plus près du quotidien des Français.
Gabriel Attal est "constamment à la recherche de cette communication des résultats", avoue son entourage. Il fait des annonces, en recycle d'autres, mais il coche les cases, un peu plus de 100 jours après son arrivée à Matignon. Désmicardiser, déverrouiller, débureaucratiser : c'était les mots-clés de son discours de politique générale, le 30 janvier dernier devant les députés.
"Retisser la confiance avec les Français"
Mercredi 24 avril, Bruno Le Maire, le ministre de l'Économie présente un projet de loi destiné à simplifier la vie des chefs d'entreprises. Mardi, Gabriel Attal entendait faire la démonstration des efforts du gouvernement pour simplifier la vie de tous les jours. Haro sur la bureaucratie donc et l'objectif affiché, c'est de "retisser la confiance avec les Français". Crucial, surtout quand une élection se profile. Gabriel Attal ne s'en cache pas et il le dit en petit comité : c'est sa pierre à l'édifice dans la campagne du camp Macron pour les européennes du 9 juin.
Il a été très présent lors du premier meeting de la candidate Renaissance à Lille, avec un long discours juste avant celui de Valérie Hayer. Il s'est, depuis, mis en retrait à la demande du président de la République, explique un cadre de la campagne. Emmanuel Macron juge que le seul qui puisse vraiment remobiliser son électorat, c'est lui-même. Et le Président pense qu'il est plus utile que son Premier ministre s'attelle à répondre aux préoccupations des Français.
En privé, Gabriel Attal avoue qu'il ronge son frein : "J'adore les réunions publiques, le tractage, même le porte-à-porte", confie-t-il. Et il assure qu'il en fera mais pour l'heure, il respecte le rôle qui lui est assigné. Il en convient : "Je ne crois pas qu'il y ait beaucoup de Français pour penser que le rôle du Premier ministre soit de faire campagne, ils veulent qu'on s'occupe de leurs problèmes".
Reste à convaincre. L'ancien porte-parole du gouvernement nommé à Matignon s'attache à illustrer le fait que quand il annonce quelque chose, dans la foulée, il met à exécution. Mais un vieux routier entré tardivement en Macronie le met en garde : attention à ne pas donner malgré tout le sentiment de rester dans le déclaratif. Il souligne que "quand on parle beaucoup, c'est qu'on se sent coupable de ne pas faire assez".
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