Cet article date de plus de neuf ans.

Vidéo Jean-Marie Le Pen dénonce une "trahison" de sa fille après sa suspension du FN

Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions

Dans une interview à Europe 1, le fondateur du Front national a exprimé le souhait que Marine Le Pen ne porte plus son nom, et assuré ne plus vouloir sa victoire en 2017.

"C'est déshonorant d'avoir le même nom que la présidente du FN." Dans une interview à Europe 1 diffusée dans son intégralité, mardi 5 mai, et réalisée lundi soir, après l'annonce de sa suspension du FN, Jean-Marie Le Pen apparaît éprouvé par la décision du bureau exécutif du parti qu'il a fondé, et tient des propos très durs à l'égard de sa fille Marine.

"C'est une félonie. J'ai exprimé le souhait que Marine Le Pen me rende mon nom", martèle-t-il. "Elle a la possibilité de le faire en se mariant soit avec son concubin, soit avec quelqu'un d'autre, après tout, pourquoi pas M. Philippot", attaque-t-il, visant le compagnon de Marine Le Pen, Louis Aliot, et le numéro deux du FN, Florian Philippot. Interrogé sur le fait que ses déclarations s'apparentent à une "répudiation" de sa fille, Jean-Marie Le Pen répond : "Tout à fait."

Il ne souhaite pas la victoire de sa fille en 2017

Il assure également ne pas souhaiter, "pour l'instant", une victoire de Marine Le Pen à l'élection présidentielle de 2017 : "Si de tels principes moraux devaient présider à l'Etat français, ce serait scandaleux."

L'ancien président d'honneur du parti est convaincu que "les adhérents [du FN] vont être indignés par la félonie", estimant avoir reçu "un accueil sans équivoque" de la part des militants lors de son apparition à la tribune du FN le 1er mai, place de l'Opéra. 

Enfin, Jean-Marie Le Pen assure que sa petite-fille, Marion Maréchal-Le Pen, a "retiré sa candidature" à la tête de la région Paca. "Mais je ne sais pas si ce sera durable", ajoute-t-il. Lundi, la députée du Vaucluse a précisé, dans une interview au Figaro, avoir demandé "un délai de réflexion" à son parti, et s'est défendue de soutenir son grand-père : "Je ne souhaite pas être prise en otage par Jean-Marie Le Pen."

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.