: Vidéo Hautes-Alpes : Marion Maréchal-Le Pen porte plainte après avoir été chahutée à la sortie d'une réunion politique
La députée FN, candidate à la présidence de la région Paca, a dû faire face à près de 150 opposants qui l'ont invectivée jeudi à Guillestre. Elle estime que le maire de la ville a manqué à ses obligations de sécuriser l'événement.
Le Front national a déposé plainte, vendredi 18 septembre, contre le maire de Guillestre (Hautes-Alpes) au lendemain d'une réunion de campagne de Marion Maréchal-Le Pen. Le parti d'extrême droite reproche à l'élu de ne pas avoir assuré les conditions de sécurité de l'évènement, ce qu'il conteste.
Des jets de bière
La candidate déclarée du FN à la présidence de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur était à Guillestre pour une rencontre avec une quarantaine de sympathisants, selon un décompte de la police, et près de 150 opposants s'étaient réunis devant la salle. Selon des sources concordantes, la candidate est sortie de la réunion sous des jets de liquide (bière), les opposants scandant des "fachos".
"J'ai déposé plainte contre X pour menace de mort et dégradations de biens privés ainsi que pour manquement grave aux responsabilités d'ordre public de sécurité et de salubrité à l'encontre du maire", a annoncé à l'AFP Amaury Navarranne, tête de liste FN aux élections régionales dans les Hautes-Alpes. Le parquet a confirmé qu'une plainte avait été déposée auprès de la gendarmerie.
"Dans le cadre d'un concert organisé le soir du meeting contre la venue de Marion Maréchal-Le Pen, le maire a fait installer des barrières interdisant le stationnement à 5 m de la porte d'entrée de la réunion publique. Les contre-manifestants ont ainsi facilement menacé et insulté bon nombre de participants à notre réunion", a insisté Amaury Navarranne.
"Toutes les règles de sécurité ont été respectées"
Une version que conteste le maire écologiste de Guillestre, Bernard Leterrier. "Marion Maréchal-le Pen a fait une sortie inopinée au milieu des manifestants ce qui a provoqué une bousculade mais pas de violence, affirme l'élu. Toutes les règles de sécurité ont été respectées par la mairie."
Selon le FN, des membres du service d'ordre du parti ont été "physiquement agressés à l'aide de bâton, de jets de projectiles, de liquide et de peintures au goudron. Des véhicules ont été dégradés".
Marion Maréchal-Le Pen, elle, a vivement protesté dans une lettre ouverte au ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve.
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