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Le Rassemblement national attaqué en justice par une entreprise russe pour non remboursement de prêt

Le parti d'extrême droite avait contracté un prêt de près de 9 millions d'euros auprès d'une banque russe en 2014, ensuite cédé fin 2016 à une entreprise spécialisée dans les pièces détachées pour avion.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Marine Le Pen participe à la cérémonie de voeux de Steeve Briois, maire de Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais), le 26 janvier 2020. (SYLVAIN LEFEVRE / HANS LUCAS)

Une firme russe attaque en justice le Rassemblement national, actuellement en difficulté financière, pour n'avoir pas remboursé un prêt de quelque 9 millions d'euros contracté en Russie en 2014, selon des documents consultés par l'AFP mardi 4 février. D'après ces documents, la société Aviazaptchast, spécialisée dans les pièces détachées pour avion, a déposé le 10 décembre une plainte contre le RN pour le "recouvrement d'un crédit". L'affaire doit être étudiée en première instance le 2 juin.

Il s'agit d'une somme de 639,75 millions de roubles (environ 9,14 millions d'euros au taux actuel) équivalente au prêt contracté en 2014 par le Front national, prédécesseur du RN, auprès d'une banque russe, la First Czech-Russian Bank. En mars 2016, le crédit avait été cédé à une entreprise russe de location de voitures, nommée Conti, puis en novembre 2016 à la société Aviazaptchast, après la fermeture de la First Czech-Russian Bank au mois de juillet de la même année.

"Nous sommes en train de rembourser"

Contacté, le trésorier du Rassemblement national, Wallerand de Saint Just, affirme que le parti a "de bonnes relations" avec son créancier Aviazapchast. "Nous sommes en train de le rembourser", a-t-il ajouté. Interrogé pour savoir si ce remboursement pouvait mettre le RN en cessation de paiement, Wallerand de Saint Just a estimé que "le créancier n'a aucun intérêt à poursuivre dans cette voie puisqu'il voit qu'on le rembourse".

Déjà endetté, le Rassemblement national a été fragilisé en 2018 par une saisie judiciaire de 2 millions d'euros et demeure menacé par des créances auprès du co-fondateur du FN, Jean-Marie Le Pen. L'Etat français lui réclame par ailleurs près de 11,6 millions d'euros de dommages et intérêts pour des soupçons d'escroquerie et d'abus de biens sociaux dans le financement de sa campagne législative en 2012.

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