Fiscalité : Emmanuel Macron "assume de taper au portefeuille les plus fragiles, je trouve cela dingue", réagit le sénateur FN David Rachline
Le maire Front national de Fréjus (Var) a regretté lundi sur franceinfo de n'avoir "rien appris" pendant l'interview d'Emmanuel Macron sur BFMTV/RMC et Mediapart.
L'interview d'Emmanuel Macron organisée par BFMTV/RMC et Mediapart "est d'abord une opération de communication qui avait commencé cette semaine", a estimé lundi 16 avril sur franceinfo, le maire Front national de Fréjus (Var), David Rachline. "On voit bien là qu'il s'agit d'essayer de faire un peu de politique spectacle. Il est resté sur des sujets connus sans sortir du cadre habituel. On s'attendait à un peu d'originalité, mais on n'a rien appris. Tout ce qu'il a dit on le savait déjà. Sur le fond, il n'y a strictement aucune annonce, il est parfaitement inflexible", a regretté David Rachline.
Selon lui, que ce soit à Notre-Dame-des-Landes ou dans les facs, "il y a des déclarations qui ne sont pas totalement suivie des faits. Le travail n'est pas terminé aujourd'hui. Donc, on attend toujours."
"Des déclarations d'intention"
Emmanuel Macron a promis un plan pour les hôpitaux d'ici fin mai, et s'est aussi engagé sur la reprise de la dette de la SNCF. Mais pour David Rachline cela reste "des déclarations d'intention. Il est resté dans ses zones de confort". En ce qui concerne la fraude fiscale, "la loi peut être modifiée pour faire en sorte d'accroître la pression et d'aller chercher ces fameux 60, 70, 80 milliards. Il refuse d'aller plus loin dans le domaine."
David Rachline reconnaît qu'Emmanuel Macron "comprend bien qu'il y a une réalité qui n'est pas acceptable, mais quid ? Est-ce que le Parlement va être saisi de cette question ? Est-ce que le Conseil des ministres va permettre de faire évoluer la loi sur ce sujet ? Je crains que non, parce qu'on préfère taper aux portefeuilles des plus fragiles de nos compatriotes, plutôt que d'aller chercher l'argent chez ceux qui fraudent."
Il assume de taper au portefeuille les plus fragiles et dans le même temps on baisse l'ISF dans un certain nombre de domaines. C'est une situation inique. Je trouve cela dingue.
David Rachline, maire FN de Fréjus (Var)à franceinfo
Le président affirme qu'il n'y aura pas de nouvel impôt ni local, ni national. C'est "loin d'être aussi simple, explique le maire frontiste, vu l'État qui se désengage progressivement des collectivités territoriales, qui baisse les dotations, les collectivités vont être obligées, probablement, d'augmenter les impôts pour faire face au désengagement de l'État. Donc, tout ça n'est pas sérieux et démontre la logique qui est celle d'Emmanuel Macron, une sorte d'illusionnisme."
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