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Jean-Marie Le Pen perd son procès contre "Paris Match" après des propos sur une "fournée" d'artistes anti-FN

"On fera une fournée la prochaine fois", avait déclaré le fondateur du Front national en 2014 au sujet d'artistes refusant de se produire dans les villes dirigées par des maires FN.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le président d'honneur du Front national, Jean-Marie Le Pen, lors de son discours d'hommage à Jeanne d'Arc, le 1er mai à Paris. (DENIS PREZAT / AFP)

Paris Match pouvait bien qualifier de "propos antisémites" une déclaration de Jean-Marie Le Pen sur des artistes opposés au FN. Le tribunal correctionnel de Paris a débouté le président d'honneur du Front national de sa plainte en diffamation contre l'hebdomadaire, vendredi 5 mai. Une décision dévoilée à l'AFP par une source judiciaire mardi 9 mai.

En juin 2014, dans une vidéo, Jean-Marie Le Pen avait réagi à l'évocation de noms d'artistes ayant pris position contre le FN, dont Patrick Bruel, de confession juive, en ces termes : "Ecoutez, on fera une fournée la prochaine fois."

Le Pen mis en examen pour ces propos

Cette sortie avait provoqué un tollé. Sa fille elle-même, Marine Le Pen, avait réagi. Estimant que son père était victime d'une "interprétation malveillante" de ses propos, elle les avait tout de même qualifiés de "faute politique".

Dans un article consacré à Marine Le Pen, Paris Match écrivait dans son numéro du 3 juillet 2014 : "L'ombre du père – dont les récents propos antisémites sur les artistes qui refusent de chanter dans les villes dirigées par les maires Front national n'ont rien arrangé – rôde encore." Cette phrase avait conduit Jean-Marie Le Pen à porter plainte pour diffamation. Ce dernier a lui-même été mis en examen en février pour provocation à la haine en raison de ces propos.

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