Départementales : Marine Le Pen veut voir le FN en "maître de l'élection"
La présidente du FN a indiqué sa volonté de voir son parti "dépasser la barre des 20%" au premier tour du scrutin.
Marine Le Pen veut mobiliser ses troupes avant la bataille des départementales. La présidente du FN a dit samedi 28 février son espoir que ses candidats soient "maîtres" du scrutin des 22 et 29 mars afin, à terme, "d'influencer la politique menée dans les départements".
"Ce dimanche 22 mars, si nous arrivons à dépasser la barre des 20%, alors nous atteindrons un seuil fracassant, celui qui permettra la qualification de nombre de nos candidats au second tour" a lancé Le Pen dans son discours de clôture d'une journée de "convention départementale", salle Equinoxe à Paris, devant plus de 1 500 candidats et supporters du FN. "Alors nous serons maîtres de l'élection, nous pourrons peser dans la balance et, avec des victoires, influencer la politique menée dans les départements".
Le FN espère remporter de très nombreux cantons, mais reste prudent sur sa capacité à gagner des départements, même si l'Aisne ou le Vaucluse notamment sont dans le viseur.
Valls et Sarkozy dans le viseur
Alors que les révélations se sont succédé ces derniers jours autour de candidats FN aux départementales ayant tenu des propos xénophobes sur les réseaux sociaux, la présidente du parti a relevé que "cet important travail de recherche des candidats dans chacune de nos fédérations n'a pas été facile mais nous y sommes arrivés". A l'adresse de ses candidats, présents en nombre dans la salle, cette mise en garde : "la Nation attend de nous que nous soyons prêts à gouverner. Ne la décevons pas ! Nous ne trahirons pas la confiance qui nous aura été accordée".
Après un meeting qui a débuté par des images de Manuel Valls, Alain Juppé, François Hollande, Arnaud Montebourg, Jean-Luc Mélenchon, Nicolas Sarkozy, sous un tonnerre de huées, Marine Le Pen a raillé ses opposants "paniqués" qui "sortent l'artillerie lourde, la grosse Bertha pour canonner le FN." L'eurodéputée a notamment ciblé dans ses attaques le Premier ministre, Manuel Valls, et Nicolas Sarkozy : "Vous l'avez entendu ? Non ! C'est normal ! Il est inaudible".
Vantant le bilan de ses "belles mairies FN", elle a promis que ses élus s'occuperaient de "porter la voix de ceux dont on ne parle jamais, cette France des oubliés qu'on n'entend pas et qui souffre en silence, qui ne casse pas et qui ne réclame rien."
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.