Assistants FN au Parlement européen : Louis Aliot mis en examen pour "abus de confiance" et "complicité d'abus de confiance"
"Je continuerai à défendre ma liberté et l’indépendance des députés conformément à la séparation des pouvoirs", a écrit Louis Aliot sur Twitter.
Louis Aliot, ancien eurodéputé et l'un des vice-présidents du Front national, a été mis en examen, vendredi 22 décembre, pour "abus de confiance" et "complicité d'abus de confiance" dans l'affaire des emplois présumés fictifs d'assistants de députés européens du parti d'extrême droite, a appris franceinfo de source judiciaire. La présidente du FN et ex-eurodéputée Marine Le Pen et quatre assistants parlementaires ont déjà été mis en examen dans cette enquête qui vise 17 élus et une quarantaine de collaborateurs.
"Un petit cadeau de Noël"
"La justice politique de mon pays vient de déposer au pied du sapin un petit cadeau de Noël", a ironisé le député sur Twitter après sa mise en examen, dénonçant au passage la divulgation de cette information comme étant une "violation du secret de l'instruction". "Un juge peut-il apprécier le travail d'un assistant parlementaire ? On oublie les règles essentielles de la séparation des pouvoirs", s'est par ailleurs indigné son avocat, Marcel Ceccaldi, joint par l'AFP.
Après un refus en juin de se rendre à une convocation des policiers anticorruption, le premier rendez-vous de Louis Aliot chez le juge avait tourné court le 26 septembre. Ce jour-là, son avocat avait présenté une question prioritaire de constitutionnalité (QPC), démarche qui avait provoqué le report de son interrogatoire. Depuis, la cour d'appel a jugé irrecevable cette QPC, qui visait à mettre en doute la réalité de l'indépendance des juges d'instruction dans le droit français.
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