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Tsiganes : François Hollande reconnaît la responsabilité de la France dans leur internement
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Pour la première fois ce samedi 29 octobre, François Hollande a reconnu la responsabilité de la France dans l'internement des Tsiganes pendant la seconde guerre mondiale.
Jusqu'à aujourd'hui, samedi 29 octobre, seule une simple stèle rappelait l'existence du plus grand d'internement de Tsiganes de France à Montreuil-Bellay (Maine-et-Loire) durant la seconde guerre mondiale. De novembre 1941 à mars 1946, plus de 2 000 nomades ont été emprisonnés dans des baraquements ou détenus dans des cachots souterrains. Une période de l'histoire passée sous silence jusqu'à l'inauguration ce matin d'un mémorial où sont gravés les noms de toutes les familles détenues à Montreuil-Bellay.
6 500 Tsiganes internés en France
Pour la première fois, un président de la République a reconnu la responsabilité de la France. "Il fallait que cette vérité fut dite au plus haut niveau de l'État. La République reconnaît la souffrance des nomades qui ont été internés et admet que sa responsabilité est grande dans ce drame", a déclaré François Hollande à Montreuil-Bellay. Sous le gouvernement de Vichy, 6 500 Tsiganes ont été internés dans une trentaine de camps en France. Si l'ordre avait été donné par l'occupant allemand, ce sont bien les autorités françaises de l'époque qui l'ont fait appliquer. Les familles vivaient dans des conditions épouvantables. "Mon papa y est rentré en faisant 130 kilos et il a fini à 40 kilos. Il est mort de faim et c'est pas les Allemands qui l'ont gardé, c'est les Français", témoigne la fille d'une victime.
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