Le président de la République était aujourd'hui à Pointe-à-Pitre pour commémorer la mémoire de l'esclavage et inaugurer le Mémorial ACTe. Les pièces sont exiguës et sombres. Le mémorial a été pensé pour rappeler l'enfer de l'esclavage qui a prospéré de la fin du XVIe siècle jusqu'en 1848, date de son abolition en France.Symboliquement, le bâtiment a été érigé à la place d'une ancienne usine sucrière qui pratiquait le travail forcé. Autre symbole, la présence de trois chefs d'États africains – le Sénégalais Macky Sall, le Malien Ibrahim Boubacar Keïta et le Béninois Thomas Boni Yayi – venus rappeler que c'est de leur continent qu'ont été arrachés des millions d'hommes et de femmes. La question sensible des réparationsFace à l'assistance, François Hollande aborde la question sensible des réparations. "Nous avons ici la seule dette qui doit être réglée, celle de pouvoir faire avancer l'humanité", a déclaré le chef de l'État.Mardi, en Haïti, pour la dernière étape de sa tournée, François Hollande évoquera de nouveau la question de la traite négrière. "La France a une dette morale envers ce pays", a dit le président de la République, faisant référence aux millions de francs-or que le pays avait dû payer à la France pour son indépendance en 1804, 44 ans avant l'abolition de l'esclavage.