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François Hollande entend prolonger "l'esprit de janvier 2015" et "l'unité de la République"

Un mois après les attentats, François Hollande a dit son devoir de "prolonger l'esprit" de janvier 2015. Il a annoncé la création d'une agence nationale pour le développement économique. Un message très influencé par les attentats de Charlie Hebdo et de Vincennes selon Juliette Méadel, porte-parole du Parti socialiste et Valérie Debord, secrétaire nationale de l'UMP en charge de la famille.
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"Je dois prolonger " l'esprit du 11 janvier. François Hollande a choisi de commencer sa conférence de presse en abordant les attentats qui ont frappé la France.  "L'esprit du mois de janvier 2015, c'est l'unité de la République. Cette exigence, ce message n'efface pas les différences, les sensibilités, les clivages, mais les dépasse dans une force qui va à l'essentiel : assurer la cohésion du pays pour le faire avancer, pour le faire réussir (...) Cet esprit-là, je dois le prolonger ", a déclaré le chef de l'Etat dans la salle des fêtes de l'Elysée.

 

Juliette Méadel, porte-parole du Parti Socialiste, estime que "la République après Charlie et après les attentats de Vincennes est un vrai sujet parce que l’on a vu le sentiment d’une grande inquiétude et d’un rebond qui a concerné toutes les catégories, les partis politique et toute la France. " Une énergie qui doit être concrétisée par des mesures politiques fortes, ajoute-t-elle.

Valérie Debord, secrétaire nationale de l'UMP en charge de la famille, rappelle que "l’UMP a souhaité partager les problématiques en matière de sécurité ", afin que l'on puisse "trouver ensemble des solutions en la matière. Nous sommes tout à fait disponibles pour travailler sur ces questions. Ce que nous souhaitons c’est que nous rentrions dans le vif du sujet social parce qu’il y a une vraie problématique." 

Ne pas négliger les besoins sociaux

"On voit qu’aujourd’hui les quartiers ont à nouveau besoin de cela, mais qu’une autre France, une France semi-rurale, se sent en difficulté et en déshérence. Il faut que l’on parle à l’ensemble de ces différents Français. Ce sont des ces difficultés sociales que se nourrissent tous les extrémistes, " explique Valérie Debord.

"La France a pris conscience qu’il y avait le développement d’un islamisme radical qui n’est pas seulement issu de la désespérance sociale. On assiste depuis moins d’un an, à un développement sectaire de filières animées depuis la Syrie qui recrute des jeunes, pas forcément en difficultés, il y a tous les profils, et qui révèlent un grand vide de valeur, moral. Il ne faut pas plaquer les modes de raisonnement ancien et les pouvoirs publics doivent inventer de nouvelles solutions et c’est ce qui a été annoncé avec les mesures en matière éducative, " estime Juliette Méadel.

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