François Hollande croit en la "réussite" de la conférence sociale
Gouvernement, patronat et syndicats ont rendez-vous lundi 9 et mardi 10 juillet pour participer à la "grande conférence sociale". François Hollande, qui inaugurera ces deux jours de débats au Palais d'Iéna à Paris, est confiant.
Le Président de la République inaugurera lundi 9 juillet la "grande conférence sociale". Les représentants syndicaux et patronaux ont rendez-vous avec les membres du gouvernement au Conseil économique et social pour discuter des réformes à venir.
"On sait que ce sera difficile"
M. Hollande a déclaré dimanche croire en la "réussite" de cette conférence sociale, premier test de la méthode de gouvernance du nouvel exécutif, fondée sur la concertation. Objectif : afficher une rupture avec la méthode de Nicolas Sarkozy qui semblait recevoir les partenaires sociaux pour leur faire des annonces.
Selon le chef de l'Etat, "ce n'est pas là que vont être réglés tous les problèmes de la France mais c'est là que vont s'engager des discussions qui tout au long des prochains mois vont déboucher sur soit des textes de loi, soit des compromis entre partenaires sociaux, soit des concertations".
"C'est une méthode qu'a voulue le Premier ministre et je crois qu'elle est bonne", a affirmé M. Hollande avant d'ajouter : "on sait que sera difficile".
Sept thèmes
Au programme, sept tables rondes, chacune animée par un ministre :
- "Développer l'emploi et en priorité l'emploi des jeunes" avec Michel Sapin, ministre du travail.
- "Développer les compétences et la formation tout au long de la vie", avec Thierry Repentin, ministre délégué à la formation professionnelle.
- "Assurer des systèmes de rémunérations justes et efficaces", avec Pierre Moscovici, ministre de l'économie.
- "Atteindre l'égalité professionnelle et améliorer la qualité de vie au travail" avec Najat Vallaud-Belkacem, ministre des droits des femmes.
- "Réunir les conditions d'un redressement productif" avec Arnaud Montebourg.
- "Assurer l'avenir des retraites et de notre protection sociale" avec Marisol Touraine.
- "Moderniser l'action publique avec ses agents", avec Marylise Lebranchu, ministre de la Réforme de l'Etat.
Dans son discours, M. Hollande devrait préciser les urgences économiques, à savoir la réduction des déficits et de la dette sur fond de croissance quasi nulle. Mais aussi les urgences sociales.
Une priorité : l'emploi
La table ronde sur l'emploi avec M. Sapin fera donc l'objet d'une attention toute particulière, avec au premier plan la lutte contre le chômage, et notamment celui des jeunes.
Le patronat veut évoquer la question de la flexibilisation du marché du travail. Autrement dit la simplification des suppressions de postes et la possibilité par exemple pour les entreprises de baisser temporairement les salaires en échange d'une garantie d'emploi.
Laurence Parisot, la patronne du Medef, a ainsi affirmé, dans une interview dimanche à Europe1-iTélé-Le Parisien, vouloir "avancer sur la flexisécurité".
Le patron de la CGT, Bernard Thibault, exige à l'inverse "une remise à plat" des ruptures conventionnelles, qui selon lui ne sont réellement souhaitées par les deux parties que dans 10% des cas.
Par ailleurs, les organisations patronales souhaitent engager une réforme du financement de la protection sociale pour améliorer la compétitivité française. Objectif : alléger les charges des entreprises, en transférant par exemple les contributions sur la CSG. Une idée qui semble faire son chemin.
Le Premier ministre conclura ces deux jours par un discours de synthèse qui donnera "la feuille de route" des travaux des prochains mois.
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