François Hollande au Japon : une visite surtout économique

Un président français en voyage officiel au pays du soleil levant, ça ne s'était pas vu depuis 1996 et la venue de Jacques Chirac. François Hollande y restera trois jours et aura l'occasion d'être accueillis par l'Empereur Akihito dans son palais.

Il y rencontrera également Shinzo Abe, le Premier ministre du Japon. Il évoquera avec lui les bons résultats de l'économie nippone de ces derniers mois. Les dispositions prises en faveur de la croissance par le gouvernement installé depuis décembre 2012 portent leurs fruits. L'OCDE a récemment relevé la perspective de croissance du Japon de 0,7 à 1,6% pour 2013.

Nouer des accords atomiques

Le président français sera accompagné par Valérie Trierweiler, six ministres et une douzaine de patrons de grandes entreprises (Renault, PSA, Thales, Total,...). Si aucune signature de contrat n'est prévu pendant ce séjour, François Hollande compte tout de même trouver des accords économiques.

Le président français espère notamment conclure un "partenariat d'exception" avec le Japon pour les cinq prochaines années. Les dirigeants politiques des deux pays devraient d'ailleurs signer un protocole sur les grandes lignes de cet accord.

François Hollande évoquera aussi le nucléaire. Alors que le Japon commence à réactiver ses centrales, deux ans après la catastrophe de Fukushima, des partenariat devraient être conclus. Areva devrait d'ailleurs bénéficier de l'un d'eux concernant le démarrage d'une centrale de retraitement de déchets.

Des avions, du rail et de l'agroalimentaire

L'aviation civile sera aussi à l'ordre du jour. Lundi, All National Airways (ANA), l'une des compagnies aériennes japonaises, évoquait le fait que les Airbus A350 pourrait remplacer les vieux Boeing de la flotte. Il pourrait donc être temps de briser le monopole du concurrent américain au pays des sumos.

La France espère également améliorer les exportations dans les domaines du ferroviaire et de l'agroalimentaire. Le pays souhaite faire sauter le verrou qui bloque l'économie de l'archipel nippon, un marché réputé difficile à pénétrer.

Les négociations devraient en tout cas se dérouler dans de bonnes dispositions. François Hollande bénéficie d'une visite d'Etat, le plus haut niveau protocolaire. En 2013, la seule autre personne qui devrait en bénéficier n'est autre que Barack Obama.