24 heures avant la date prévue à l'origine, François Fillon s'est présenté devant les juges. Il n'a pas souhaité répondre aux questions des magistrats sur le présumé emploi fictif de sa femme, mais a préféré lire une déclaration rédigée à l'avance.Le candidat à la présidentielle a donc été mis en examen pour détournement de fonds publics, complicité et recel d'abus de biens sociaux et manquement aux obligations déclaratives de ses revenus à la haute autorité."Il abîme la parole politique"Si le camp de l'ancien Premier ministre a tenu à dédramatiser cette annonce, ses adversaires socialistes n'ont pas mâché leurs mots. Jérôme Guedj, soutien de Benoît Hamon, s'est montré franc : "Il abîme la parole politique et la nécessaire exemplarité. C'est monsieur et alors ?". Si Emmanuel Macron ne s'est pas exprimé sur le sujet, Marine Le Pen a pointé les contradictions du candidat de la droite. François Fillon reste impassible et poursuit sa campagne.