François Fillon accusé d'avoir reçu 21 000 euros de fonds publics détournés au Sénat entre 2005 et 2007
Mediapart et le "Journal du dimanche" révèlent, dimanche 29 janvier, que le candidat à la présidentielle aurait reçu sept chèques d'une cagnotte secrète du palais du Luxembourg.
Une nouvelle affaire vient troubler la campagne de François Fillon. Dimanche 29 janvier, le Journal du dimanche et Mediapart accusent le candidat de la droite à l'élection présidentielle d'avoir reçu de l'argent public détourné au Sénat. "Selon nos sources, entre 2005 et 2007, quand il était sénateur de la Sarthe, François Fillon a perçu sept chèques à son nom tirés sur le compte HSBC de l'Union républicaine du Sénat (URS)", écrit le JDD. Le journal parle d'un montant total de 21 000 euros.
Cette information serait liée à une enquête ouverte depuis 2012 par la justice, après une dénociation de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique. Dans ce dossier, six personnes sont déjà mises en examen pour "détournement de fonds publics" et "recel", dont des sénateurs comme Jean-Claude Carle, ex-trésorier du groupe UMP sénatorial, et Henri de Raincourt, ex-président du groupe et ancien ministre.
Une cagnotte pour maintenir leur train de vie
"La justice soupçonne en particulier une association, l'URS, d'avoir géré une cagnotte dans le but de reverser des fonds en toute discrétion à certains élus", explique le Journal du dimanche. Les faits remontent à 2002, alors que l'UMP est créée et que divers groupes fusionnent à l'Assemblée et au Sénat. Chaque groupe gérait ses comptes et "les présidents de groupes et leurs vice-présidents avaient tous voiture, chauffeur, assistantes et forcément, en créant un seul groupe, cela avait des conséquences matérielles importantes", raconte le sénateur Gérard Longuet au JDD. Ils auraient donc créé une association "discrètement" pour continuer à "vivre comme avant", détaille le journal. Une "cagnotte secrète du palais du Luxembourg" dont aurait bénéficié François Fillon.
Contacté par Mediapart, l'entourage du candidat a refusé de confirmer ou démentir l'information, se contentant d'expliquer qu'il ne ferait "pas de commentaire sur une affaire judiciaire en cours". "A ce stade, l’information judiciaire en question porte uniquement sur des faits postérieurs à 2009, période à laquelle François Fillon avait déjà quitté le palais du Luxembourg pour Matignon. Son cas ne fait donc pas l’objet d’investigations", souligne toutefois le site internet.
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