Soupçons d'emplois fictifs : François Fillon a été interrogé par le juge sur l'"affaire Penelope"
Au cœur du dossier, les soupçons d'emplois fictifs de sa femme Penelope et de ses enfants au Parlement.
Il s'est expliqué devant les juges "pour la première fois" depuis sa mise en examen en mars. L'ex-candidat de la droite à l'élection présidentielle, François Fillon, a été entendu fin juillet dans le cadre de l'enquête sur les soupçons d'emplois fictifs de sa femme et de ses enfants, a révélé le Journal du dimanche, dimanche 27 août. L'interrogatoire a duré "un peu plus d'une journée", fin juillet, selon le JDD.
Jusqu'ici, l'ancien Premier ministre, entendu fin janvier par les policiers au début de l'enquête préliminaire, n'avait jamais été interrogé sur le fond par le juge d'instruction financier Serge Tournaire, qui pilote les investigations.
Interrogé sur sa famille et sa société de conseil
Selon le JDD, lors de son interrogatoire, François Fillon a défendu la réalité des emplois d'assistants parlementaires de son épouse à l'Assemblée nationale, entre 1986 et 2013, lorsqu'il était député, ainsi que ceux de ses enfants Charles et Marie auprès de lui quand il siégeait au Sénat, entre 2005 et 2007. Convoqués au début de l'été par les juges, les deux enfants avaient été placés sous le statut plus favorable de témoin assisté.
Dans ce dossier, les enquêteurs s'intéressent également aux activités de la société de François Fillon 2F Conseil, qu'il avait créée en 2012 peu avant de redevenir député. Toujours selon le JDD, une perquisition s'est déroulée durant l'été au siège d'AXA, l'un des clients de la société, au cours de laquelle "un rapport signé par Fillon aurait été remis aux policiers pour attester la réalité de ses prestations" alors que ses opposants avaient dénoncé durant la campagne des "conflits d'intérêts".
Le groupe AXA, alors dirigé par Henri de Castries, avait demandé à 2F Conseil entre mi-2012 et 2014 des services de conseil sur la question des investissements de long terme dans le contexte de la crise financière européenne. Pour cette mission, 2F Conseil aurait perçu environ 200 000 euros de la part de l'assureur, un élément non confirmé par le groupe à l'époque. Son ex-PDG Henri de Castries, l'un des soutiens de François Fillon, avait nié tout conflit d'intérêts.
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