Le PS demande à Fillon de retirer sa candidature après de nouvelles révélations
"La présomption d'innocence ne peut plus servir à justifier votre présomption d'insouciance", estime le parti socialiste, dans son texte.
Le Parti socialiste demande à François Fillon de retirer sa candidature à la présidentielle, dans un communiqué paru mercredi 22 mars. "Ce train interminable d'accusations, dont le bruit assourdissant recouvre la campagne, empêche tout débat serein sur le destin de notre pays", indique le texte, qui cite en exemple la démission de Bruno Le Roux pour appuyer son propos.
L'exemplarité et la célérité avec lesquelles Bruno Le Roux a présenté sa démission ne font que souligner l'absurdité et la dangerosité avec laquelle vous vous entêtez, sans aucunement vous soucier des effets délétères de votre obstination sur la démocratie.
le Parti socialistedans un communiqué
"Nous vous demandons expressément de retirer votre candidature. Car il en va de la démocratie, de la République et de la France." Cette requête a peu de chances d'être entendue. La période des parrainages étant close depuis vendredi, il n'est plus possible de présenter de nouvelles candidatures à l'élection présidentielle, même en cas de renoncement d'un des onze candidats.
Les Républicains répliquent
Benoît Hamon a lui-même jugé "difficilement envisageable" le retrait de son rival de la droite. "Je n'ai pas le souvenir d'un candidat aussi marqué par les affaires", a-t-il estimé, en pointant surtout les liens avec la Russie de l'ancien Premier ministre. Selon Le Canard enchaîné, François Fillon a organisé une réunion entre un milliardaire et le président Vladimir Poutine, contre rétribution pour son activité de conseil.
Les Républicains, eux, ont également rédigé un communiqué pour dénoncer le "hold-up démocratique" que symbolise, selon eux, cette requête. "Après des semaines de manœuvres, écrivent-ils, les socialistes signent ensuite leur forfait."
En tentant de réduire l'élection présidentielle, ce rendez-vous majeur pour les Français et pour la France, à un face-à-face entre le FN et trois candidats de la gauche, le PS espère priver les Français de la seule alternance crédible.
Luc Chatel, porte-parole de François Fillondans un communiqué
L'enquête sur de possibles emplois fictifs de collaborateurs parlementaires familiaux a été étendue à des soupçons d'"escroquerie aggravée, faux et usage de faux", selon une source judiciaire. En effet, d'après Le Monde, la justice se demande si "les époux Fillon ont pu produire des faux pour justifier les salaires" versés à l'épouse du candidat, Penelope.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.