"Débrancher Fillon", obtenir des parrainages : les soutiens d'Alain Juppé s'activent pour préparer un retour
Alors que les défections se multiplient depuis jeudi dans l'équipe de campagne de François Fillon, les soutiens d'Alain Juppé manœuvrent en coulisse pour préparer un éventuel retour du maire de Bordeaux dans la course à l'élection présidentielle.
Recalé en novembre, repêché en mars. Voilà ce qu’espèrent les proches d’Alain Juppé. "Si François Fillon se retire, Alain Juppé ne se défilera pas. Il est désormais prêt à y aller", confie son entourage. Alors que les défections se multiplient dans l’équipe du candidat Les Républicains (LR) à l'élection présidentielle depuis l'annonce de sa prochaine convocation en vue d'une mise en examen, les ex-soutiens du déçu de la primaire de la droite s’activent en coulisse pour préparer un éventuel retour.
De nombreux parrainages en faveur d'Alain Juppé attendus d'ici mardi
Si les juppéistes affirment que leurs actions ne sont pas concertées, force est de constater que depuis jeudi 2 mars ils quittent chacun leur tour le QG de François Fillon, renonçant à faire campagne... et lui demandent de renoncer. "L'objectif est de débrancher Fillon", explique un élu.
Fillon ne peut pas tenir. Il nous emmène tout droit au suicide.
un élu juppéisteà franceinfo
Étape numéro 1 : faire renoncer François Fillon. Étape numéro 2 : présenter Alain Juppé comme le seul recours possible. Problème : ce recours doit obtenir ses parrainages avant le 17 mars, la date butoir. L'entourage du maire de Bordeaux s'y emploie depuis l’appel lancé par plusieurs élus à mettre son nom sur les bulletins avant de les envoyer au Conseil constitutionnel. Un premier parrainage est arrivé jeudi en provenance de la maire Les Républicains de Montceau-les-Mines (Saône-et-Loire), Marie-Claude Jarrot. Alain Juppé devrait en compter de nombreux autres d'ici mardi.
Autre obstacle qui se dresse devant une éventuelle candidature d'Alain Juppé : Nicolas Sarkozy. Et notamment les proches de l'ancien président. François Baroin, Laurent Wauquiez, Éric Woerth ou encore Éric Ciotti font preuve pour l’instant d'une prudente neutralité.
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