Cet article date de plus d'un an.

Fiscalité : Gabriel Attal "propose" à Marine Le Pen de débattre avec lui "sur la question des classes moyennes"

Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Le ministre chargé des Comptes publics accuse la présidente du groupe Rassemblement national à l'Assemblée de confondre recettes fiscales et taux d'imposition.

"Si elle veut parler des classes moyennes, moi, je lui propose qu'on débatte ensemble sur la question des classes moyennes", lance le ministre délégué aux Comptes publics, Gabriel Attal, vendredi 28 avril sur franceinfo, à l'intention de Marine Le Pen. Un débat qu'il imagine, par exemple, sur l'"antenne" de franceinfo.

"Puisque manifestement, elle en parle, faisons un débat ensemble sur la situation des classes moyennes où elle pourra rendre des comptes sur les prises de position qui ont été les siennes ces dernières années, systématiquement contre l'intérêt des classes moyennes en France", propose-t-il.

Marine Le Pen contredit Emmanuel Macron

La présidente du groupe Rassemblement national à l'Assemblée s'est en effet exprimée sur ce sujet, jeudi : "Contrairement à ce que prétend Emmanuel Macron, non, les impôts n’ont pas baissé. Ils ont explosé et ils pénalisent avant tout les classes populaires et moyennes. Le poids des prélèvements obligatoires n’a jamais été aussi haut qu’en 2022, avec un record à 45,3% du PIB", s'est-elle exclamée sur Twitter.

"J'ai regardé ce tweet de Marine Le Pen, elle confond les recettes fiscales et le taux d'imposition", répond Gabriel Attal. "Oui, les recettes fiscales ont augmenté l'an dernier, alors même qu'on a baissé le taux. Pourquoi ? Parce qu'on a une économie qui a été solide, qui s'est développée", affirme-t-il.

"On a eu un taux de croissance de 2,6 %. Quand vous avez de la croissance, quand vous avez des entreprises qui se développent, il n'y a plus de recettes fiscales", pointe-t-il. À l'entendre, Marine Le Pen "ment", et "les Français qui nous écoutent, qui payaient la taxe d'habitation et ne la payent plus, le savent".

De nouvelles baisses d'impôts à venir

"Les Français qui nous écoutent, qui payaient la redevance télé et ne la payent plus, ils le savent. Les Français qui nous écoutent, qui vont pouvoir déduire de leur impôt jusqu'à 3 500 euros au lieu de 2 300 euros pour la garde de leurs enfants, ils vont le voir", martèle encore le ministre.

L'exécutif affirme d'ailleurs avoir l'intention d'en faire plus pour les classes moyennes. Ainsi, Gabriel Attal "souhaite (…) qu'on puisse travailler avec les parlementaires pour voir si on peut mieux cibler les baisses d'impôts qui sont prévues sur les classes moyennes qui travaillent. Ça peut être de l'impôt sur le revenu, ça peut être des cotisations salariales, ça peut être la question des successions, je pense que tout est ouvert", avance-t-il.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.