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Feux nourris contre François Hollande

Alors qu'il est en tête des sondages, François Hollande a fait l'objet de multiples attaques ce week-end de la part de la majorité et du parti de gauche. Un pilonnage jugé irresponsable par Pierre Moscovici, lundi matin, sur France 2.
Article rédigé par Catherine Rougerie
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
François Hollande donne une conférence de presse à Paris, le 9 novembre 2011. (AFP - Patrick Kovarik)

Alors qu'il est en tête des sondages, François Hollande a fait l'objet de multiples attaques ce week-end de la part de la majorité et du parti de gauche. Un pilonnage jugé irresponsable par Pierre Moscovici, lundi matin, sur France 2.

Privilège du favori, le candidat socialiste à la présidentielle, François Hollande est dans le viseur de ses rivaux ou membres de leur camp.

Sur sa droite, la majorité a brandi la carte de "la résignation" face à la crise, sur sa gauche le candidat Jean-Luc Mélenchon a critiqué "l'obstination social-libérale", le tout sur fond d'âpres discussions avec les écologistes qui font monter la pression, via médias interposés, à quelques jours de la conclusion d'un éventuel accord.

Hollande comparé à "Babar le roi des éléphants"

Les ténors de l'UMP se sont-ils passés la consigne ? Quoi qu'il en soit, les oreilles de François Hollande ont dû siffler ce week-end.

Parmi les assaillants, Bruno Le Maire. "Soit on est au côté de ceux qui se battent matin, midi et soir pour rétablir les finances publiques et faire en sorte que la France conserve son triple A (...) soit on fait le jeu de la spéculation, on est défaitiste, on fait comme François Hollande", a déclaré M. Le Maire.

Plus mordant, Luc Chatel qui a tenté la carte de l'humour.

Luc Chatel sur RTL le 13 novembre 2011

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"Puisque c'est la journée de la gentillesse, je vais dire une gentillesse. Il y a un personnage de bande dessinée qu'on connaît bien, qui s'appelle Babar. Babar, il est sympathique, c'est le roi des éléphants. C'est l'histoire qu'on raconte aux enfants pour les endormir le soir", a déclaré le ministre au Grand Jury RTL/LCI/Le Figaro.

"Il y a Babar d'un côté. Moi je préfère Astérix, voyez. Astérix, c'est celui qui est courageux, celui qui est déterminé, celui qui est protecteur, celui qui sait prendre des décisions. Et puis Sarkozy, il gagne toujours en plus", a-t-il poursuivi.

Moscovici monte au front

Pour répondre aux critiques, le député socialiste Pierre Moscovici est monté en première ligne.

Pierre Moscovivi aux 4 V de France 2 le 14 novembre 2011

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Contre le leader du Front de gauche, Jean-Luc Mélenchon qui avait traité François Hollande de "capitaine de pédalo" dans une "saison des tempêtes" dimanche dans le JDD, l'élu du Doubs a fait valoir que ce type d'attaque servait "la droite ou l'extrême droite".

"La déclaration de Jean-Luc Mélenchon m'a choqué", a-t-il déclaré dimanche sur Radio J. "C'est une faute. Cette idée reprend le thème de la droite, 'le marin d'eau douce'... Elle est vraiment à côté de la plaque".

"François Hollande est un homme qui garde son rythme, qui sait où il va, il est expérimenté, il a le sens de l'Etat. Ce n'est pas, contrairement à Nicolas Sarkozy, un leader brutal (...) c'est un homme qui veut rassembler. Et vouloir rassembler, ce n'est pas manquer de fermeté", a-t-il conclu.

Lundi matin, ce proche de François Hollande est de nouveau monté au front pour défendre le candidat socialiste à la présidentielle.

"Je dis arrêtez, arrêtons... la seule chose qui compte, c'est comment sortons-nous de cette crise", a-t-il déclaré sur France 2. "Hollande n'est ni Babar, ni capitaine de pédalo. S'il est là, c'est qu'il a la stature, qu'il a une vision", a-t-il conclu.

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