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Femme en burqa : Nadine Morano "extrêmement agressive", selon la police de la gare de l'Est

La députée européenne UMP a signalé à la police, mardi à Paris, la présence d'une femme portant un niqab, à qui elle avait demandé –sans succès– de retirer son voile intégral.

Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
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Nadine Morano à la sortie du siège de l'UMP, le 10 juin 2014. (ERIC FEFERBERG / AFP)

Nadine Morano n'a pas apprécié, mardi 14 octobre, de croiser une femme intégralement voilée à la gare de l'Est, à Paris. Après avoir demandé à cette femme de retirer son voile (ce que cette dernière a, semble-t-il, refusé), elle a signalé sa présence au poste de police de la gare. Les journalistes de France Bleu se sont procuré le rapport de police relatant ce dernier épisode. Son auteur décrit l'attitude "extrêmement agressive" de la députée européenne, furieuse de ne pas avoir été reconnue.

"Où est la police ? Je veux qu'on interpelle cette femme !" se serait écriée Nadine Morano devant les fonctionnaires de la police des transports en poste gare de l'Est. Le policier lui demande alors une pièce d'identité, ce qui fait sortir de ses gonds la députée européenne : "Comment ? Vous ne me connaissez pas ? C'est incroyable ! Vous ne regardez pas la télé ? Je suis ministre ! Je suis députée, madame Morano !"

Sa demande n'était pas une urgence, estime le policier

En l'absence d'un policier plus haut gradé, le fonctionnaire dit avoir alors expliqué à Nadine Morano, "aveuglée par ses exigences", qu'il était seul et ne pouvait pas fermer le poste de police pour partir à la recherche de la femme qu'elle décrivait. "Sa demande ne présentait aucun caractère d'urgence immédiat", écrit-il. D'autant plus que le port du voile intégral dans l'espace public, qui est interdit depuis la loi de 2010, n'est "qu'une infraction contraventionnelle", explique-t-il.

Selon le rapport d'incident, Nadine Morano a alors quitté le poste de police. Elle a ensuite relaté son altercation avec la femme intégralement voilée sur Twitter, puis livré une version bien différente de sa visite à la police sur France Bleu, expliquant qu’un des responsables l'avait "assurée qu’il était normal [qu'elle] vienne faire part" de l'infraction.

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