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Ex-ministres ou anciens collaborateurs, ils dévoilent la vraie nature de Nicolas Sarkozy

Le Nouvel Observateur révèle dans son édition du jeudi 12 janvier "la vraie nature de Nicolas Sarkozy au pouvoir". Un florilège d'anecdotes, témoignages, confidences d'ex-ministres ou d'anciens collaborateurs, "flattés ou méprisés" par le président.
Article rédigé par Dominique Cettour-Rose
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
Nicolas Sarkozy, François Fillon et Hervé Morin. (CHRISTOPHE ENA / POOL / AFP)

Le Nouvel Observateur révèle dans son édition du jeudi 12 janvier "la vraie nature de Nicolas Sarkozy au pouvoir". Un florilège d'anecdotes, témoignages, confidences d'ex-ministres ou d'anciens collaborateurs, "flattés ou méprisés" par le président.

Rachida Dati, Martin Hirsch, Michèle Alliot-Marie et d'autres encore ont osé raconter au Nouvel Observateur le président tel qu'ils l'ont cotoyé. L'hebdomadaire en fait un long récit dans sa dernière livraison.

Le chef de l'Etat impose le tutoiement, le langage châtié n'est pas dans ses habitudes et il a ses souffre-douleurs, ses têtes de turcs. Voilà ce que d'ex-ministres et d'anciens collaborateurs de Nicolas Sarkozy ont confié à l'hebdomadaire.

Valérie Pécresse a eu droit à un retentissant "conne", devant témoins. Malmenée, Christine Albanel, ministre de la Culture de mai 2007 à juin 2009, l'a été fréquemment. Elle n'est pas la seule, Christine Lagarde s'était fait elle aussi tapée sur les doigts en plein conseil des ministres quand elle était encore à Bercy.

Brice Hortefeux traité "comme une merde"

Michèle Alliot-Marie, son ancienne ministre de la Défense, aura quant à elle survecu trois ans et demi au cordial mépris de Nicolas Sarkozy grâce à ses bonnes relations avec Cécilia puis avec Carla, les deux épouses successives du président, raconte-t-elle. Prudente, elle le décrit comme quelqu'un de "très affectif".

Le chef de l'Etat éreinte souvent ses collaborateurs qui subissent ses crises sans broncher, est-il raconté. Il ne ménage pas ceux qu'il considère comme ses fidèles, apprend-on encore. Exemple : Brice Hortefeux traité "comme une merde", avant son départ du gouvernement, raconte à l'hebdomadaire un de ses anciens collègues.

François Fillon s'est même plaint du président. "Si tu savais ce que j'endure...", aurait-il ainsi confié, un jour, à un de ses ministres. M. Sarkozy aurait eu vent de la plainte. Et aurait alorsdit de son premier ministre : c'est un "trouillard", un "faible" qui se "planque tout le temps".

Capable d'une cruauté rare, l'oeil sur tout

Un ex-ministre souligne la "cruauté rare" dont, selon lui, est capable le président de la République.

Bouclier fiscal, service minimum : Roger Karouchi, ministre des Relations avec le Parlement, raconte qu'il était sans cesse mis sur le grill par le locataire de l'Elysée, raillant sa formule préférée : "La France ne peut pas attendre".

Pour être à l'aise, M. Sarkozy a besoin d'un public, d'un tiers qu'il prend à témoin. Un rôle ingrat, que Claude Guéant a longtemps joué, disent des témoins.

De plus, "il ne parle que de lui", confie un ancien conseiller. Bernard Kouchner, au Quai d'Orsay, s'agaçait de se voir traiter comme quantité négligeable, rapporte l'ehbdomadaire. A contrario, Bernard Laporte, ancien ministre des Sports, le trouve "fascinant à écouter". Il dispose d'un "tel charisme" s'émmerveille l'ancien sélectionneur du XV de France.

Il a "l'impression d'être assiégé"

Hervé Morin estime avoir été traité avec dédain en temps que ministre de la Défense car les questions de défense étaient renvoyées au secrétaire général de l'Elysée, Claude Guéant.

Le président serait-il un faux dur ? Rama Yade a gardé un souvenir amusé de sa convocation à l'Elysée pour ses propos à l'encontre du colonel Kadhafi. Nicolas Sarkozy se serait finalement montré épaté par le culot de sa jeune secrétaire d'Etat aux droits de l'Homme.

Un ancien ministre explique que M. Sarkozy aura traversé son quinquennat avec "l'impression d'être assiégé". "Assiégé" par les antisarkozystes "hystériques", lit-on. Assiégé aussi par ces "journalistes politiques qui disent n'importe quoi", qui ne sont pour lui que des "journalistes ratés qui auraient voulu être des hommes politiques".

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