: Vidéo "Au cœur du Z" : le témoignage d'un infiltré dans la campagne d'Éric Zemmour
Un journaliste a infiltré de septembre 2021 à janvier 2022 Génération Z, le mouvement de jeunesse qui soutient la candidature d'Éric Zemmour. Stratégie numérique, racisme et amateurisme : Vincent Bresson raconte cette expérience dans un livre.
Vincent Bresson a fait le choix d'infiltrer Génération Z, le mouvement de jeunesse qui soutient la candidature d'Éric Zemmour à l'élection présidentielle. En un peu plus de quatre mois, le journaliste a participé à des collages, assisté à des réunions, ainsi que des meetings. Il a compilé ce qu'il a vécu dans un livre intitulé Au cœur du Z.
De septembre jusqu'à janvier, il a pu observer la stratégie numérique des équipes du candidat de Reconquête ! Selon lui, ils "essaient par moments de tordre la réalité". Il a pu constater de l'existence d'"une cellule fantôme, qui n'est pas censée être publique, qui s'appelle 'Wikizedia'. Elle vise à, selon leurs termes à eux, 'zemmouriser' Wikipédia et surtout les pages d'Eric Zemmour et celles qui sont autour".
Il a également pu assister pendant son infiltration à une conférence privée, menée par Samuel Lafont, le responsable de la stratégie numérique de la campagne d'Éric Zemmour. À cette occasion, les militants ont été "encouragés à infiltrer des groupes Facebook qui n'ont rien à voir avec la campagne d'Éric Zemmour, comme les fans de Johnny Hallyday, et d'aller y mettre du contenu favorable à Éric Zemmour sans dire son appartenance militante", explique Vincent Bresson.
Amateurisme et racisme décomplexé
Le journaliste dit aussi avoir été surpris de la facilité avec laquelle il a pu infiltrer Génération Z : "On ne m'a jamais demandé ma carte d'identité. Je n'ai jamais eu à prouver qui j'étais, et pourtant j'ai parfois gardé le QG de campagne, la nuit ou la journée. J'y étais seul, et j'avais les clés du bureau d'Éric Zemmour. Cela dénote une forme d'amateurisme", estime Vincent Bresson.
Il raconte également avoir assisté à des discussions comportant des expressions racistes, entre militants ou proches du candidat : "nègre", "Mamadou". Autre exemple, vécu lors de la soirée du 31 décembre 2021 avec des militants de Génération Z : "Deux d'entre eux ont mis un chant de la Wehrmacht et l'ont chanté la main sur le cœur..." En janvier dernier, Vincent Bresson a mis fin à cette immersion, en se retirant progressivement du mouvement zemmouriste.
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