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Relaxe d'Eric Dupond-Moretti : "Chacun d'entre nous a pris à cœur ses fonctions avec honnêteté et dignité", assure Philippe Gosselin, juge titulaire à la CJR

La Cour de justice de la République a relaxé mercredi Éric Dupond-Moretti, au terme de son procès pour prise illégale d'intérêts. "Je n'ai pas eu un seul coup de fil de qui que ce soit me demandant d'aller dans tel ou tel sens", affirme Philippe Gosselin, l'un des juges titulaires à la CJR.
Article rédigé par franceinfo
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Éric Dupond-Moretti, ministre de la Justice, à sa sortie du palais de Justice de Paris, le 29 novembre 2023. (LUC NOBOUT / MAXPPP)

"Chacune et chacun d'entre nous a pris à cœur ses fonctions avec honnêteté et dignité", assure jeudi 30 novembre sur franceinfo et France Inter le député LR de la Manche Philippe Gosselin, l'un des juges titulaires à la Cour de justice de la République, au lendemain de la relaxe du ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti, poursuivi pour prise illégale d'intérêts.

Les juges de la CJR n'ont pas suivi les réquisitions de l'accusation, qui avait réclamé un an de prison avec sursis et ont déclaré le garde des Sceaux non coupable. Après cette décision, plusieurs voix se sont élevées, notamment à gauche, pour dénoncer l'institution. La France insoumise et le Parti socialiste ont notamment appelé à supprimer l'organe de justice. Des critiques que balaient d'un revers de la main Philippe Gosselin. Le député Les Républicains affirme avoir été impartial : "Je n'ai pas eu un seul coup de fil de qui que ce soit me demandant d'aller dans tel ou tel sens, j'ai juré de remplir avec dignité ces fonctions, et c'est aussi le sens que je donne à la République", lance-t-il.

Philippe Gosselin reconnaît tout de même que la CJR "est loin d'être parfaite" et mériterait d'être réformée : "Si les outils ne sont pas bons, s'il faut les moderniser, alors ok on en change", admet-il. Le député considère que "c'est un vrai débat" à mener. En attendant, cela dit, "puisqu'elle existe aujourd'hui, la moindre des choses c'est de faire avec les outils que nous avons".

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