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Mise en examen d'Eric Dupond-Moretti : "Il n'a pas su devenir ministre, il est resté un avocat qui défend son client et ses intérêts propres", selon Ugo Bernalicis

Eric Dupond-Moretti a été mis en examen vendredi pour de possibles conflits d'intérêts avec ses anciennes activités d'avocat pénaliste. Pour le député La France insoumise, le ministre de la Justice "aurait dû démissioner" dès la dénonciation de faits qu'il considère comme étant "avérés".

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Ugo Bernalicis, député La France insoumise du Nord, lorsqu'il était invité de franceinfo en janvier 2019.  (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

La mise en examen du ministre de la Justice "n'est pas une surprise", déclare vendredi 16 juillet sur franceinfo le député La France insoumise Ugo Bernalicis qui rappelle avoir lui-même "déposé plainte contre le garde des Sceaux pour prise illégale d'intérêt". Selon lui, Éric Dupond-Moretti "n'a pas su devenir ministre, il est resté un avocat qui défend son client et ses intérêts propres, pas l'intérêt général".

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S'il se dit "attaché à la présomption d'innocence", Ugo Bernalicis considère tout de même que le ministre "aurait dû démissioner" dès la dénonciation de faits qu'il considère comme étant "avérés". "Ce n'est pas parce qu'il est mis en examen qu'il doit démissionner, mais bien pour ce qu'il a fait. Il a monté des inspections contre le Parquet national financier pour aider son ami Thierry Herzog, avocat de Nicolas Sarkozy", affirme le député.

"Il y a un problème politique de fond dans ce pays, estime Ugo Bernalicis, c'est qu'un ministre de la Justice peut utiliser les moyens de son ministère à des fins personnelles." Pour le député LFI, "le comble, c'est qu'il reste au gouvernement pour faire un texte qui s'appelle confiance dans l'institution judiciaire alors que la confiance a explosé en plein vol avec cette mise en examen."

"Un projet de flicage généralisé"

 Contrairement à François Rufin, le député LFI du Nord ne pourra pas participer aux manifestations prévues samedi en France contre le pass sanitaire, mais il y "serait bien allé pour voir quelles sont les revendications portées". Comme la CGT, La France Insoumise est "pour la vaccination mais contre le pass sanitaire", déclare Ugo Bernalicis.

Selon lui, "l'opposition au pass sanitaire est plutôt saine en démocratie". Il dénonce un "projet de flicage généralisé" d'Emmanuel Macron. "Angela Merkel elle-même ne le rend pas obligatoire. On devrait plutôt s'en inspirer", déclare le député LFI.

Toutefois, Ugo Bernalicis craint d'être "amalgamé avec des anti-vaccins ou des complotistes". Le député indique "qu'on ademandé aux Insoumis de ne pas aller dans la surenchère en expliquant que le pass sanitaire serait par exemple comme l'étoile jaune qu'on a imposé aux juifs. Ca n'est pas possible d'entendre ce genre d'argument."

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