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En meeting avec Jean-Pierre Chevènement, François Hollande sent "monter la vague"

En meeting avec Jean-Pierre Chevènement à Besançon mardi soir, François Hollande a répondu à Nicolas Sarkozy en affirmant que lui aussi sentait monter "une vague" en sa faveur prête à "submerger l'arrogance, la suffisance, l'outrance" de son rival.
Article rédigé par Francetv 2012
France Télévisions
Publié
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François Hollande, à Besançon, le 10 avril 2012. (PATRICK KOVARIK / AFP)

En meeting avec Jean-Pierre Chevènement à Besançon mardi soir, François Hollande a répondu à Nicolas Sarkozy en affirmant que lui aussi sentait monter "une vague" en sa faveur prête à "submerger l'arrogance, la suffisance, l'outrance" de son rival.

Rassemblement

Le duel s'accélère à mesure que le Jour J approche. Au cours d'un meeting qui se voulait de "rassemblement" à Besançon mardi soir, François Hollande a voulu "riposter" à Nicolas Sarkozy, dans le fief de son directeur de campagne, Pierre Moscovici.

Un meeting placé donc sous le signe du rassemblement avec son allié Jean-Pierre Chevènement, président d'honneur du MRC. François Hollande a ainsi affirmé vouloir "dépasser ce qui nous a séparés", prônant "le rassemblement de la gauche, des républicains".

M. Chevènement, qui fut partisan du non à Maastricht, a salué en lui un candidat ayant "une vraie vision d'homme d'Etat", soulignant son engagement à "réviser le traité mortifère" européen sur les disciplines budgétaires. Mais le sénateur de Belfort a été un peu chahuté, son discours s'étirant en longueur et la foule réclamant le candidat socialiste.

Hollande : Sarkozy et les "demi vérités qui deviennent de vrais mensonges"

En forme, François Hollande s'est lancé dans un discours vigoureux et offensif à l'encontre de Nicolas Sarkozy. "Dimanche, il a annoncé dans un journal qu'il sentait monter la vague. Moi aussi, je la sens monter la vague, la vague de l'indignation, la vague de l'exaspération, la vague de la colère, celle du peuple qui n'en peut plus!", a lancé le candidat socialiste lors de ce meeting qui a rassemblé selon les organisateurs, de 7.500 à 8.000 personnes, réunies à Micropolis. "Je ne suis pas candidat contre le candidat sortant, je suis candidat pour l'espérance, pour le changement", a-t-il clamé.

Le président du Conseil général de Corrèze s'est ainsi livré à plusieurs attaques contre Nicolas Sarkozy dont il a dénoncé les "demi vérités qui deviennent de vrais mensonges", évoquant notamment un voyage à Fukushima que le candidat sortant a dit avoir fait, ce qui n'est pas le cas. "C'est la première fois dans l'histoire de la République qu'un candidat sortant relate un voyage qu'il n'a jamais fait", a-t-il dénoncé, ironisant sur "ce précurseur en tout, même d'un voyage qu'il n'aura jamais accompli".

Hollande : "Je suis socialiste et je me sens écologiste"

Attaqué, François Hollande a justifié ce ton véhément et cette dualisation de la campagne entre les deux principaux favoris, peu avares en sorties contre leur adversaire. "Je voulais faire justice de toutes ces outrances, de toutes ces confusions, ces polémiques, a assuré le député de Corrèze. Je ne tomberai pas dans le piège grossier qui m'est tendu, me jeter dans une mêlée confuse, dans un pugilat obscur". Et d'ajouter : "Le débat pour l'élection présidentielle mérite mieux que ces caricatures, ces invectives, ces dénigrements, ces polémiques. L'enjeu, c'est la France (..) c'est le redressement de la France"

Proclamant : "Je suis socialiste et je me sens écologiste", il a déroulé ensuite son programme de "transition énergétique". Il a réaffirmé le principe d'une taxe carbone à l'échelle européenne, souhaitant réduire la part du nucléaire à l'horizon 2025, fermer une seule centrale, celle de Fessenheim.

Il a enfin appelé à voter massivement le 22 avril arguant que "la meilleure manifestation, le meilleur droit de grève, c'est le droit de vote". Pour lui, "ce mouvement ne s'arrêtera pas. Si le 22 avril nous sommes forts, le 6 mai, nous serons victorieux pour la République et pour la France".

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