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En déplacement à Sallanches, Nicolas Sarkozy plaide pour le "made in France"

Lors d'un déplacement en Haute-Savoie, mardi, 13 décembre, Nicolas Sarkozy a défendu la réindustrialisation du pays, un thème abordé par plusieurs candidats à la présidentielle. Ce sujet se trouve actuellement au cœur de la campagne présidentielle.
Article rédigé par Catherine Rougerie
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
Nicolas Sarkozy a rendu visite aux ouvriers de l'usine Rossignol de Sallanches (Haute-Savoie), le 13 décembre 2011. (AFP - PHILIPPE DESMAZES)

Lors d'un déplacement en Haute-Savoie, mardi, 13 décembre, Nicolas Sarkozy a défendu la réindustrialisation du pays, un thème abordé par plusieurs candidats à la présidentielle. Ce sujet se trouve actuellement au cœur de la campagne présidentielle.

S'il n'est officiellement pas candidat à l'élection présidentielle de 2012, Nicolas Sarkozy n'en demeure pas moins extrêmement actif. Le président de la République sortant enchaîne les déplacements en province, à raison d'un à deux par semaine, entrecoupés de sommets européens, crise oblige.

Mardi, devant les salariés de l'usine Rossignol de Sallanches (Haute-Savoie), il a défendu le "Made in France", préférant ce slogan au "acheter français", proclamés par les candidats du MoDem et du Front national.

La réindustrialisation façon Nicolas Sarkozy

"Notre politique, c'est d'encourager les entreprises à produire en France, qu'elles soient françaises ou étrangères", a lancé M. Sarkozy devant les employés de Rossignol, fabricant de skis qui a rapatrié, il y a plus d'un an, sa production délocalisée en Asie.

"Je ne suis pas par principe contre l'implantation d'usines françaises dans d'autres pays, c'est normal qu'on construise en Chine des voitures qu'on veut vendre en Chine", a-t-il poursuivi. "Là où je ne suis pas d'accord, c'est qu'on fabrique à l'étranger des voitures pour les vendre ensuite en France".

Et d'enfoncer le clou dans un entretien au journal Le Monde paru lundi. "La politique commerciale est l'exemple même de ce qu'il convient de changer", y affirme M. Sarkozy. "On augmente les charges et les contraintes sur nos producteurs, et on laisse entrer sur notre marché des produits fabriqués dans des pays qui ne respectent aucune de nos contraintes. Cela ne peut plus durer. La réciprocité doit devenir la règle", explique celui qui est aux commandes de l'Etat depuis près de cinq ans.

"Droits de douane, étiquetage...

M. Sarkozy n'est pas le seul à entonner le refrain de la "réindustrialisation". La plupart des aspirants à l'Elysée en ont fait un thème clé de leur campagne. Mais chacun le décline à sa manière.

Lors d'une visite à Alstom au Creusot, début décembre, François Hollande a plaidé pour le "patriotisme industriel", assurant que la désindustralisation n'était pas une fatalité. Dans son projet, le PS est pour "augmenter les droits de douanes sur les produits provenant de pays ne respectant pas les normes internationales en matière sociale, sanitaire ou environnementale".

De son côté, François Bayrou entend faire du "produire en France" son "obsession". "Je refuse de signer le constat qu'on ne peut rien faire", a lancé le président du MoDem lors de son émission sur France 2 du 7 décembre. Il propose de prendre de nouvelles mesures pour consommer davantage de produits en France. Comment ? En affichant "sur les produits la part fabriquée en France".

Planification écologique et planification de l'Etat

Il y encore le candidat du Front de gauche (FG), Jean-Luc Mélenchon, qui plaide "pour la réindustrialisation du pays, non pas dans un cadre nationaliste, mais via la planification écologique". Les écologistes proposent dans leur programme (p 25) la relocalisation et la transition industrielle de notre économie pour stabiliser l'emploi en France et "éviter aux pays en voie de développement d'être durablement réduits au rôle d' usines du monde".

Quant à la candidate du Front national, Marine Le Pen, qui revendique ni plus ni moins que la paternité de ce thème, elle a repris son projet de réindustrialisation fondé sur une planification de l'Etat, lors de son meeting à Metz, dimanche 11 décembre.

Si le vocable a autant de succès, c'est que derrière se profilent les questions d'emploi et de pouvoir d'achat, deux des préoccupations majeures des Français.

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