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Emploi: État des lieux

Pour le deuxième mois consécutif, le nombre de demandeurs d’emploi est à la hausse en juin. Le gouvernement espérait passer sous la barre des 9% de chômeurs fin 2011, mais l’INSEE est moins optimiste.
Article rédigé par Simon Gourmellet
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
En dépit des fluctuations du taux de chômage, les catégories les plus touchées sont toujours les même : les moins de 25 ans, les séniors et surtout les chômeurs de longue durée. (afp)

Pour le deuxième mois consécutif, le nombre de demandeurs d'emploi est à la hausse en juin. Le gouvernement espérait passer sous la barre des 9% de chômeurs fin 2011, mais l'INSEE est moins optimiste.

La France comptait au mois de juin 2.720 millions de demandeurs d'emploi. C'est 33.600 chômeurs de plus par rapport au mois de mai, soit une hausse de 1.3%.
Le total des personnes en quête d'un emploi, incluant celles ayant exercé une activité réduite atteint plus les 4.1 millions. C'est le plus haut niveau depuis le début de la crise de 2008.
Un deuxième mois de hausse, et une douche froide pour le gouvernement à moins d'un an de la présidentielle et qui remet en cause le mouvement de baisse enregistré depuis le début de l'année.
Pour Xavier Bertrand, le ministre du Travail, ces mauvais chiffres imposent « une mise en œuvre la plus rapide possible de la totalité des mesures concrètes pour l'emploi adoptées au Parlement début juillet. »

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Toujours les mêmes touchés

En dépit des fluctuations du taux de chômage, les catégories les plus touchées sont toujours les même : les moins de 25 ans (429 000), les séniors (533 000) et surtout les chômeurs de longue durée (1.544 million).

Pour assister à une embellie sur le front de l'emploi, il faudrait que la croissance économique française progresse. L'INSEE tablait sur 2.1% pour 2011 pour que l'on assiste à une diminution sensible. Problème : la période avril-juin devrait se révéler bien moins dynamique que celle des trois premiers mois de l'année (0,9%) et des craintes commencent à apparaître sur la possibilité d'un tassement plus durable.

Pas de chômage sous la barre des 9%

L'INSEE table sur un taux de chômage ramené à 9% à fin 2011, contre 9,2% au premier trimestre et alors que le gouvernement espérait un passage du taux sous la barre des 9% à quelques mois de la présidentielle.
Un chômage qui resterait donc nettement supérieur à son niveau d'avant-crise: 7,2% début 2008.

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