Emmanuel Macron et Marine Le Pen, qui débattront mercredi 20 avril, ne souhaitent pas revivre la même soirée qu'en 2017, placée sous le signe des tensions. Les proches de Marine Le Pen l'admettent, cinq ans plus tard : leur candidate était trop agressive. "On est là pour défendre un projet, des idées, et être président de la République", commente Louis Aliot, maire (RN) de Perpignan (Pyrénées-Orientales). Chacun tentera également d'éviter, pour l'une, les approximations, et pour l'autre, la condescendance. Des écueils à éviter "Ce n'est pas de l'arrogance que d'interroger, dans un moment aussi important que le débat de la présidentielle, pour savoir ce qu'il y a derrière la cape de banalité derrière laquelle Marine Le Pen s'est drapée depuis de longues semaines", commente Christophe Castaner, président du groupe LREM à l'Assemblée nationale. L'ambiance devrait être relativement différente en 2022. "Je pense qu'ils ont décidé tous les deux de se calmer, elle d'être compétente, crédible, (…) et lui de ne pas sembler arrogant ou professoral", analyse Nathalie Saint-Cricq, éditorialiste politique à France Télévisions.