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Le report du plan pauvreté pour cause de Coupe du monde de football fait bondir plus d'un député

La présentation de la stratégie gouvernementale de lutte contre la pauvreté devait avoir lieu la semaine prochaine. Elle sera décalée à septembre pour des raisons de calendrier, selon les informations de France Inter.

Article rédigé par Julie Marie-Leconte
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Emmanuel Macron avec l'équipe de France de football à Clairefontaine, le 5 juin 2018. (FRANCK FIFE / AFP)

Le plan pauvreté ne sera pas dévoilé la semaine prochaine : pour des questions de calendrier et de Coupe du monde de football, l’Elysée préfère attendre la rentrée, comme l'a révélé France Inter mercredi 4 juillet.

Le discours d’Emmanuel Macron devait avoir lieu le 10 juillet, le jour d'une demi-finale de la Coupe du monde. Or le président pourrait y assister si l'équipe de France continue son parcours. Si elle se qualifie pour les demi-finales, le match se déroulera à Saint-Pétersbourg le mardi 10 juillet à 20h00.

En septembre, le timing sera meilleur, dit son entourage. "L'annonce se fera mieux qu'entre deux matchs de l'équipe de France", assure une source à l'Elysée à France Inter. "Nous verrons si l'équipe de France est en demi-finale ou pas", a d'ailleurs estimé Agnès Buzyn, la ministre des Solidarités et de la Santé, invitée sur LCI.

"L'équipe de France n'a pas besoin de Macron"

A l'Assemblée, ces arguments ont fait bondir plus d’un député. Le plan pauvreté reporté parce que le président voudrait aller à Moscou voir les Bleus jouer : Olivier Faure, le patron du Parti socialiste, en est consterné. "Est-ce que quelqu'un en France pense que la présence d'Emmanuel Macron dans les tribunes à Moscou va mieux faire jouer l'équipe de France ? L'équipe de France n'a pas besoin d'Emmanuel Macron pour gagner. En revanche, les pauvres qui ont besoin d'un plan pauvreté ont besoin d'un président."

Olivier Faure dit comme le député La France insoumise Alexis Corbières : c’est toujours la même histoire, pour les riches c’est tout de suite, pour les autres on verra. "On observe là le sens des priorités du gouvernement. Sitôt élu, l'ISF a été supprimé. Là, il n'y avait rien qui gênait cette marche forcée. J'y vois une signature politique."

Chez les marcheurs, on hurle déjà à la fausse polémique. Gilles Legendre, porte-parole du groupe à l’Assemblée : "Le plan pauvreté n'a pas été reporté à la rentrée, il a été programmé à la rentrée. Le plan pauvreté était annoncé pour l'été. Que je sache, la rentrée, c'est aussi l'été."

Mais en coulisse la majorité tente de rassurer, et de se rassurer : Emmanuel Macron abordera forcément le sujet, lundi, devant le Congrès.

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