L'Assemblée nationale vote une hausse controversée du budget de l'Elysée
La dotation dédiée à la présidence de la République s'élève à 105 millions d'euros pour 2020, soit une hausse de plus de deux millions d'euros par rapport à 2019.
L'augmentation est de 2,2% par rapport à 2019. L'Assemblée nationale a voté, dans la soirée du mardi 12 novembre, une hausse de 2 millions d'euros de la dotation de l'Elysée pour l'année 2020. La dotation allouée à la présidence de la République s'établira à 105,316 millions d'euros l'an prochain, soit une augmentation de 2,136 millions d'euros par rapport à 2019.
Cette hausse s'explique notamment par un périmètre budgétaire élargi, avec l'intégration des dépenses des gendarmes et policiers affectés à la sécurité de la présidence. Jusqu'à présent, celles-ci étaient rattachées au budget du ministère de l'Intérieur, a indiqué la majorité. "Un certain nombre de dépenses sont liées à des investissements en termes de télécommunication, de sécurité et de numérique", a précisé le ministre chargé des Relations avec le Parlement, Marc Fesneau.
A périmètre constant, la hausse du budget est de 628 000 euros, d'après la rapporteure Patricia Lemoine (UDI-Agir). Parmi les crédits qui augmentent, ceux des déplacements présidentiels prévus en 2020 (+4%), avec les sommets du G7 aux Etats-Unis en juin, du G20 en Arabie saoudite en novembre et un déplacement en Polynésie française. L'immobilisation de l'avion présidentiel pendant trois mois pour maintenance pourrait également générer des coûts supplémentaires.
Pour l'opposition, une hausse dans "l'opacité"
L'opposition de droite comme de gauche a critiqué l'augmentation du budget. Maxime Minot (LR) a dénoncé une "opacité" et "insincérité" autour de cette augmentation du budget, tandis que Christine Pires Beaune (PS) a fustigé la "grande vie du premier des Français". Le ministre Marc Fesneau a regretté des "caricatures", "sans discernement", qui ne rendent "pas service à la démocratie".
Dans un communiqué, l'ancien député René Dosière (PS), spécialiste du train de vie de l'Etat, s'en est pris au rapport de la commission des finances réalisé par Patricia Lemoine (UDI), y voyant "un copié-collé de la présentation officielle du budget", une "régression, pour ne pas dire plus, du contrôle parlementaire sur le budget de l'Elysée".
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