Ile-de-France : Thierry Solère contraint de démissionner de la présidence du groupe LR au conseil régional
Certains lui reprochent son absentéisme, d'autres son rapprochement avec En marche !. Raison officielle : se consacrer à la campagne pour les législatives.
Une "éviction en douce" pour un membre un peu trop proche d'En marche ? Thierry Solère a été contraint par ses pairs de démissionner de la présidence du groupe Les Républicains au conseil régional d'Ile-de-France, indiquent plusieurs élus régionaux, vendredi 19 mai, confirmant une information de RTL. Thierry Solère, député sortant LR, a remis sa démission en fin de matinée, officiellement pour se consacrer à sa campagne des élections législatives dans les Hauts-de-Seine.
"Je ne serai pas un député de l'opposition systématique"
Mais selon plusieurs sources, outre son "absence répétée" au conseil régional, certains de ses collègues dénoncent sa proximité avec La République en marche ! du président Emmanuel Macron. "Je vais me consacrer pleinement à la campagne pour les législatives à Boulogne-Billancourt", a expliqué Thierry Solère, assurant n'avoir "subi" aucune "pression" de la part de ses collègues.
Je me présente sous l'étiquette qui est la mienne, Les Républicains, mais je dis clairement que je ne serai pas un député de l'opposition systématique qui est là pour bloquer le fonctionnement du pays.
Thierry Solèreà franceinfo
Pas de candidat En marche ! face à lui
Thierry Solère est l'initiateur de l'appel des élus de droite et du centre à "répondre à la main tendue" par le président Emmanuel Macron. Il avait affirmé mardi qu'il garderait l'étiquette LR aux législatives, mais voterait la confiance au gouvernement d'Edouard Philippe. La République en marche ! ne présentera pas de candidat face à lui dans sa circonscription des Hauts-de-Seine.
"Le groupe LR s'est réuni, Thierry Solère a présenté sa démission au regard de ses autres priorités, il a choisi de se retirer", a affirmé le premier vice-président du groupe Othman Nasrou, qui va assurer l'intérim, jusqu'à la tenue de nouvelles élections, lundi. "Il n'y a pas de remous, il y a eu une discussion naturelle", "un large consensus", a poursuivi celui qui devrait être élu officiellement à la tête du groupe.
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