Grand débat national : Mélenchon dénonce "une supercherie"
De l'actualité des "gilets jaunes" au grand débat national et aux élections européennes, le président du groupe La France insoumise à l'Assemblée nationale, Jean-Luc Mélenchon, répond aux questions d'Anne-Sophie Lapix sur le plateau du 20 Heures de France 2.
Emmanuel Macron a lancé le grand débat avec les maires normands, mardi 15 janvier. Un débat auquel ne participera pas Jean-Luc Mélenchon. "C'est une supercherie et je n'ai pas l'intention de la cautionner. C'est la troisième fois qu'Emmanuel Macron fait le coup du grand débat. Il a d'abord fait le grand débat sur les Outres Mer, il ne s'est strictement rien passé (...) Ensuite, il y a eu le grand débat sur l'Europe, annoncée à son de trompe. On devait en avoir de tous les côtés, personne ne s'en souvient", réagit le leader de La France Insoumise sur le plateau de France 2. "Il faut à tout prix se mettre à la transition écologique. Il nous manque tous les ans 25 milliards pour être juste alignés sur la somme qu'il faudrait donner pour lutter contre le changement climatique", ajoute-t-il.
Dans ces circonstances, "vous appelez les 'gilets jaunes' à poursuivre les manifestations, malgré la violence, y compris celle qu'ils subissent ?", demande Anne-Sophie Lapix. "C'est un mouvement qui a son autonomie, ils décident tout seuls", répond-il. "La semaine dernière, la preuve a été faite que quand on est très nombreux, le nombre submerge y compris les violents. La violence est une erreur absolue dans la conduite des mouvements", ajoute Jean-Luc Mélenchon.
Une haine contre les journalistes attisée ?
"Vous avez dit que la haine contre les journalistes était 'juste et saine', est-ce que vous n'avez pas encouragé cette violence ?" poursuit Anne-Sophie Lapix. "Voici la phrase : 'Si la haine des médias et de ceux qui les animent est juste et saine, elle ne doit pas vous empêcher de réfléchir et de penser notre rapport à eux comme une question qui doit se traiter rationnellement'. Je voudrais pas qu'à la faveur de votre phrase, des gens puissent croire que je donne comme consigne de haïr les journalistes parce que ce n'est pas ma position", a réctifié Jean-Luc Mélenchon.
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