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Gouvernement : l'absence de ministre du Logement inquiète les associations comme les professionnels de l'immobilier

La thématique doit être portée par Richard Ferrand, nouveau ministre de la Cohésion des territoires. Mais l'absence du mot "logement" provoque l'incompréhension chez les professionnels du secteur.

Article rédigé par Clément Parrot
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Richard Ferrand, lors d'une conférence de presse du mouvement En marche !, le 11 mai 2017. (ERIC FEFERBERG / AFP)

Mais où est passé le mot "logement" ? Les professionnels des secteurs de l'immobilier et les associations qui luttent contre le mal-logement ont eu beau écouter attentivement Alexis Kohler, le secrétaire général de l'Elysée, égrener un à un les intitulés des nouveaux ministères, mercredi 17 mai, aucune trace d'un maroquin dédié à la question.

"C'est un oubli, ce n'est pas possible", s'étrangle Jean-François Buet, président de la Fnaim, joint par franceinfo. "C'est une première depuis des décennies de voir le Logement sans ministre ni secrétaire d'Etat", s'agace le responsable de la Fédération nationale de l'immobilier. "On a l'habitude d'être malmenés, mais là..." L'absence du Logement au gouvernement est effectivement une première dans l'histoire de la Ve République.

Je rappelle quand même que le logement reste le premier poste de dépense des Français et leur premier patrimoine.

Jean-François Buet

à franceinfo

Un secrétaire d'Etat a minima

Jean-François Buet n'est pas le seul à exprimer sa colère. De nombreux professionnels du secteur ont signalé sur Twitter leur mécontentement face à ce choix d'Edouard Philippe et Emmanuel Macron. "Le logement le grand oublié du gouvernement", a réagi l'Union nationale des propriétaires immobiliers. "Une politique du logement ambitieuse et pragmatique, visible et stable ne mérite-t-elle pas un grand ministère ?", s'est interrogé Fabrice Abraham, directeur du réseau immobilier Guy Hoquet.

Les associations de lutte contre le mal-logement ne sont pas en reste. Dans un communiqué, l'association Droit au logement dénonce une "décision qui place les politiques du logement, la lutte contre la crise du logement et le logement cher, en marge des politiques publiques". De son côté, Christophe Robert, le délégué général de la Fondation Abbé-Pierre, se dit "très inquiets et un peu dans l'incompréhension. (...) On se demande si ce n'est pas un oubli." Il s'inquiète de la capacité pour Richard Ferrand, ministre de la Cohésion des territoires, à peser sur les arbitrages budgétaires.

Emmanuel Macron avait pris un certain nombre d'engagements sur le Logement. On se demande qui va porter ces engagements.

Christophe Robert

à franceinfo

Christophe Robert demande au gouvernement "de rétablir ce grand vide". Jean-François Buet réclame lui aussi un rectificatif : "Je demande qu'au minimum un secrétaire d'Etat soit nommé après les législatives." Sollicité par franceinfo, l'Elysée répond faire confiance à Richard Ferrand pour porter la thématique du logement dans son action gouvernementale. Lors de la passation de pouvoirs, le nouveau ministre a tenté d'apaiser les inquiétudes : "Le logement sera au cœur de la cohésion des territoires."

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