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Eolien en mer : "Il était temps que la France prenne sa place et puisse monter en puissance", réagit le Syndicat des énergies renouvelables

Les promesses faites par Emmanuel Macron à Saint-Nazaire ce jeudi réjouissent le secteur des énergies renouvelables, qui pointe les difficultés liées aux nombreux recours juridiques contre les projets de parcs éoliens. 

Article rédigé par franceinfo
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Les éoliennes du parc offshore de Saint-Nazaire, le 22 septembre 2022. (STEPHANE MAHE / POOL / AFP)

"Il était temps que la France prenne sa place dans le palmarès" européen "et puisse monter en puissance avec ce premier parc de Saint-Nazaire", a réagi jeudi 22 septembre Jérémy Simon, délégué général adjoint du Syndicat des énergies renouvelables (SER), chargé de l’éolien, sur franceinfo. Emmanuel Macron a affirmé vouloir "aller deux fois plus vite" dans le déploiement des énergies renouvelables, à l'occasion de l'inauguration du premier parc éolien en mer de France au large de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique). "Les autres pays européens ont déjà installé plus de 5 000 éoliennes", assure Jérémy Simon.

Cette technologie "permet d'installer des éoliennes puissantes, capables de capter des vents en hauteur et d'augmenter la capacité de production de l'électricité", explique le représentant du Syndicat des énergies renouvelables. Et il s'agit selon lui d'une énergie propre : "Sur tout le cycle de vie, cela émet très peu de CO2. Et on a besoin que l'électricité française reste décarbonée puisque l'on va devoir consommer de plus en plus d'électricité à l'avenir."

Les recours contentieux, un frein au développement des projets

S'il a fallu plus de dix ans pour que le projet de Saint-Nazaire sorte de mer, c'est notamment parce que "le cadre réglementaire et législatif s'est constitué au fil de l'eau. Il a fallu adapter le cadre juridique d'élaboration de ces projets." Il pointe également "les recours contentieux qui sont souvent très nombreux, qui concernent les moindres décisions relatives à l'élaboration de ces projets." Jérémy Simon trouve "satisfaisant d'entendre de la part de l'exécutif la prise en compte de ces obstacles juridiques et contentieux."

L'objectif de développement de l'éolien en mer "s'inscrit complètement dans l'objectif qui est annoncé par le président de la République, c'est-à-dire plusieurs dizaines de parcs à l'horizon 2050", ajoute le délégué général adjoint du Syndicat des énergies renouvelables. "Cela correspondra finalement à une occupation d'un domaine maritime de 2,8%, ce qui est relativement peu comparé au potentiel." Il précise par ailleurs qu'entre "70 et 80 éoliennes permettent de couvrir entre 700 000 et un million de personnes. C'est l'élément à retenir si on veut vraiment comprendre l'efficacité de cette technologie."

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