Il est venu tracer ses lignes rouges, la défense du modèle européen et de l'État de droit. À Strasbourg (Bas-Rhin), le premier déplacement d'Emmanuel Macron au parlement européen mardi 17 avril a rassemblé un hémicycle presque complet. D'emblée, le président pourfend une forme de guerre civile qui apparaît en Europe : le recul des libertés sous le coup de boutoir du populisme et la montée en puissance des pouvoirs autoritaires. Il a déclaré : "La réponse n'était pas la démocratie autoritaire, mais l'autorité de la démocratie."La Hongrie et de la Pologne viséesLe plaidoyer vigoureux est une critique à peine masquée des régimes hongrois et polonais, accusés de museler la justice et la presse. Varsovie réagit vivement et rapidement. La France appelle à un sursaut européen, car, pour les élections européennes, le clivage passera entre les partisans de l'intégration et les nationalistes.