Emmanuel Macron : "Une crise démocratique, c'est une crise de l'efficacité"
Après sept mois d'exercice du pouvoir, Emmanuel Macron a répondu aux questions de Laurent Delahousse. Les questions de politique extérieure et intérieure, le problème du climat, son gouvernement, ses ministres, ses opposants et ses ambitions face au chômage : le chef de l'État s'est confié au palais de l'Élysée.
Après avoir été le candidat En Marche!, Emmanuel Macron est devenu un président qui court. "Je ne dirais pas que je cours, mais j'essaie de rendre chaque instant utile. J'ai pris des engagements devant nos concitoyens. Je pense qu'il faut faire ce qu'on a dit. Il faut le faire le plus vite possible parce que, s'il y a une crise démocratique, c'est une crise de l'efficacité. Les gens ne croient plus ce qu'on dit", déplore le chef de l'État.
Un gardien du temps politique
Le président de la République doit entretenir un rapport entre la parole politique et le temps politique. Ce temps qui passe, déjà sept mois à la tête de l'État, l'obsède-t-il ? "Le rapport au temps est une question plus large qui m'a toujours obsédé. Je pense qu'on ne s'engage pas en politique si l'on n'a pas un certain rapport au temps. Je pense que l'on peut changer les choses en profondeur si on décide d'y mettre beaucoup d'intensité. C'est ce que suppose cette fonction avec, ensuite, un Premier ministre et un gouvernement. Ici on ne fait pas tout. On a une fonction à la fois symbolique d'impulsion, de gardien du temps et donc des accélérations nécessaires", commente Emmanuel Macron.
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