: Document franceinfo Pour Emmanuel Macron, "le retour de la guerre en Europe" impose à la France "d'aller plus loin" dans sa stratégie militaire
"La gravité du moment impose d’être aux côtés de nos armées", a déclaré Emmanuel Macron, dans un entretien exclusif à franceinfo depuis le porte-avions Charles-de-Gaulle, quelque part en mer Rouge, où il est arrivé pour fêter Noël avec les troupes. Le président de la République a rappelé la position de la France face, notamment, à la guerre en Ukraine. "C’est une France qui s’engage, qui regarde les risques de manière lucide mais qui veut rester indépendante, forte", a affirmé Emmanuel Macron.
"C’est le choix que j’ai fait il y a cinq ans en réinvestissant massivement dans nos armées par une loi de programmation militaire. Nous préparons une nouvelle loi où il va falloir aller encore plus loin", a poursuivi le chef de l'État. Emmanuel Macron a assuré vouloir "préparer les armées sur un modèle complet", pour qu'elles puissent "se renseigner, agir en autonomie, choisir leurs partenaires, pour protéger aussi bien sur notre sol, qu'en Europe et en Méditerranée".
"Le jeu des puissances nous impose de nous équiper"
Alors que le porte-avions s'est attelé, "dans le mois qui vient de s’écouler", à sécuriser l'espace aérien en Roumanie, aux côtés des alliés de l'Otan et de l'Union européenne, Emmanuel Macron a fait état de "plusieurs opérations" où "on a été testés" par la Russie et nous avons "testé nous-mêmes la Russie". "Très clairement, la guerre, le retour de la guerre en Europe, le jeu des puissances, nous imposent de nous équiper, d'avoir une vraie stratégie", a fait savoir le président, en référence à la Russie "qui a changé de comportement, à l'Iran qui l'aide en fournissant des drones, et à la position de la Chine".
Emmanuel Macron a également évoqué les nouveaux espaces de conflictualité : la mer, "un espace où les grandes puissances se contestent et se testent", le cyber et l'espace. "Ça nous impose des investissements humains, de la formation, des investissements capacitaires et des investissements pour avoir des équipements en nombre mais aussi faire de l'innovation de pointe", conclut-il.
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