Conseil national de la refondation : Emmanuel Macron à la manœuvre pour convaincre les élus locaux
À trois jours du lancement du CNR, le chef de l'Etat reçoit lundi les représentants des associations d'élus locaux. Ils avaient émis des réserves la semaine dernière au sujet de cette instance déjà boycottée par une partie de l'opposition.
Face aux critiques qui visent le Conseil national de la refondation, le président de la République démine lui même. "Il voit le CNR prendre l'eau, il décide de gérer lui même", résume une source ministérielle. Emmanuel Macron reçoit lundi 5 septembre, à trois jours de l'échéance, les principales associations d'élus, l'Association des maires de France (AMF) ainsi que l'Assemblée des départements de France (AdF) et Régions de France. Ils avaient estimé vendredi dernier que le CNR "n'était pas le cadre approprié pour évoquer les enjeux des compétences des collectivités locales".
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Le chef de l'État "veut faire une mise au point, sans les engueuler, mais en les mettant face à leurs responsabilités" anticipe un proche du Président. Depuis plusieurs jours, l'Elysée s'agace de voir ceux que le Palais désigne comme les "boycotteurs" prendre davantage la lumière que ceux qui choisissent de "dire chiche" à la proposition présidentielle. Une large partie de l'opposition a en effet dores et déjà annoncé qu'elle ne participerait pas à la cérémonie d'ouverture du Conseil natonal de la refondation jeudi à Marcoussis (Essonne).
Emmanuel Macron "y croit vraiment"
À travers cette instance – dont le nom est inspiré du Conseil national de la résistance – qui doit réunir acteurs politiques, syndicats, associations et citoyens autour de plusieurs grands thèmes de réforme, comme le plein emploi, le grand âge, la santé ou l'éducation, Emmanuel Macron dit vouloir tracer une nouvelle voix et bâtir du consensus."Lui y croit vraiment", insiste un conseiller. En recevant les responsables des collectivités locales, il pousse jusqu'au bout cette logique de "main tendue".
Qui se laissera convaincre ou campera sur ses positions ? Le Palais met en avant le fait que les trois quarts des invités ont répondu présent. Pour l'instant, ils sont une cinquantaine à avoir confirmé leur participation à la journée de lancement. Parmi eux, Laurent Berger, le patron de la CFDT, ou Thierry Beaudet, le président du Conseil économique, social et environnemental (Cese). Dans un courrier adressé jeudi 1er septembre à ses membres, ce dernier indiquait que l'heure n'était plus à "se retrancher derrière des logiques institutionnelles ou des exigences maximalistes".
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