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"Qu'ils viennent me chercher" : ces propos d'Emmanuel Macron "ne sont pas dignes d'un président de la République"

Le chef de l'État s'est exprimé pour la première fois mardi 24 juillet sur l'affaire Benalla, adoptant une posture très offensive qui a "choqué" le sénateur Les Républicains du Rhône, François-Noël Buffet.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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François-Noël Buffet, sénateur Les Républicains du Rhône, le 18 avril 2018 au siège du parti à Paris. (VINCENT ISORE / MAXPPP)

Emmanuel Macron est sorti de son silence sur l'affaire Benalla, mardi 24 juillet, devant les parlementaires de la majorité, réunis à la Maison de l'Amérique latine à Paris. Le Président s'est dit "le seul responsable" et a pris une posture très offensive : "S'ils veulent un responsable, il est devant vous", a-t-il dit. "Qu'ils viennent me chercher."

On a l'impression d'un jeu de cour d'école. Si tu n'es pas d'accord, on se retrouve à la récré.

François-Noël Buffet, sénateur Les Républicains

"Les propos qu'il tient et la forme de ses propos en disant 'qu'ils viennent me chercher' ne sont pas dignes d'un président de la République. [...] C'est tout à fait insupportable", a réagi François-Noël Buffet, sénateur Les Républicains du Rhône, vice-président de la commission des lois, mercredi 25 juillet sur franceinfo. "A certains égards nous sommes dans l'œil du viseur. C'est une forme de pression, une forme de menace au moment même où la réforme constitutionnelle se met en place et où il veut réduire les pouvoirs du Parlement", a-t-il affirmé.

En réalité, c'est effectivement lui le responsable.

François-Noël Buffet, sénateur Les Républicains

"Je suis assez choqué par les propos tenus par le président de la République. D'abord, il a été contraint de prendre cette parole parce que toute la journée d'hier on a demandé qu'il s'exprime. [...] C'est lui qui sait pourquoi monsieur Benalla était auprès de lui", a-t-il expliqué.

Pour François-Noël Buffet, Emmanuel Macron doit aller plus loin : "A partir du moment, où il dit être le seul responsable et accepte cette responsabilité enfin, il doit s'exprimer devant tous les Français. C'est la moindre des choses. Qu'il vienne devant la Parlement, nous savons que cela pose une difficulté. C'est inutile de réclamer des choses, qui sur un plan constitutionnel, ne sont pas respectueuses", a-t-il dit.

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