Alexandre Benalla définitivement condamné pour les violences du 1er-Mai 2018 envers des manifestants

L'ancien chargé de mission de l'Elysée a vu sa peine de trois ans de prison, dont un an ferme, confirmée par la Cour de cassation, mercredi.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Alexandre Benalla arrive au palais de justice de Paris, le 9 juin 2023, avec son avocate Jacqueline Laffont. (ALEXIS SCIARD / IP3 PRESS / MAXPPP)

La Cour de cassation a rejeté, mercredi 26 juin, le pourvoi formé par l'ex-chargé de mission de l'Elysée Alexandre Benalla, rendant définitive sa condamnation dans l'affaire des violences du 1er-Mai 2018. Six ans après ce scandale qui avait secoué le premier quinquennat d'Emmanuel Macron, la décision de la plus haute juridiction de l'ordre judiciaire confirme sa condamnation en appel à trois ans de prison, dont un an ferme.

Alexandre Benalla, 32 ans, n'ira toutefois pas en prison, car la cour d'appel a aménagé la partie ferme de sa peine. C'est un juge d'application des peines qui en déterminera les conditions, par exemple sous bracelet électronique. Celui qui vit aujourd'hui en Suisse et travaille dans le privé reste visé en France par trois enquêtes, dont l'une porte sur son rôle dans la signature de contrats avec des oligarques russes alors qu'il était en poste à l'Elysée. 

Il voulait "interpeller" des "agresseurs" de policiers

Les images d'Alexandre Benalla place de la Contrescarpe, à Paris, avaient déclenché une tempête politique à l'été 2018 quand le quotidien Le Monde avait identifié, sous un casque des forces de l'ordre, ce proche d'Emmanuel Macron. En septembre 2023, la cour d'appel de Paris avait condamné Alexandre Benalla ainsi que Vincent Crase, ex-réserviste de la gendarmerie, pour des violences sur plusieurs personnes dans le Quartier latin, en marge de la manifestation parisienne à laquelle ils n'assistaient qu'en tant qu'observateurs. 

Alexandre Benalla a toujours soutenu qu'il avait voulu, par "réflexe citoyen", "interpeller" des "agresseurs" de policiers lors de cette manifestation émaillée d'incidents, parlant de "gestes techniques ratés". La cour d'appel avait estimé qu'il était coupable de "violences volontaires en réunion" et d'"immixtion dans la fonction de policier".

Comme en première instance, l'ex-chargé de mission avait en outre été sanctionné pour avoir frauduleusement usé de ses passeports diplomatiques après son licenciement, ainsi que pour avoir fabriqué un faux document pour obtenir un passeport de service et pour avoir porté illégalement une arme en 2017.

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