Le 1er mai 2018, Alexandre Benalla a été filmé, casque sur la tête, en train d’interpeller avec force un manifestant en plein cœur de Paris. Alors collaborateur d’Emmanuel Macron, il ne devait être, ce jour-là, qu’un simple observateur sur le terrain. Les images ont rapidement fait scandale, aboutissant au licenciement d’Alexandre Benalla. Huit mois plus tard, il a esquissé un mea culpa devant la commission d’enquête du Sénat.Une affaire à l’origine de la crise des gilets jaunes ?Alexandre Benalla doit désormais s’expliquer de ces faits au tribunal correctionnel de Paris, à compter du lundi 13 septembre et jusqu’au 1er octobre, mais aussi de l’utilisation frauduleuse de ses passeports diplomatiques. De quoi le remettre sous le feu des projecteurs, lui qui a empoisonné la première partie du quinquennat d’Emmanuel Macron. "Quelque part, ça a cassé l’image d’un Emmanuel Macron qui aurait incarné une nouvelle manière de faire de la politique. L’affaire Benalla a été le détonateur, et c’est sans aucun doute le mouvement initial de la crise des gilets jaunes", affirme Bruno Cautrès, politologue, chercheur au CEVIPOF.