Affaire Benalla : "A ce stade, il n'y a pas une affaire d'Etat, il y a une affaire de cet Etat"
Eric Kerrouche, sénateur PS des Landes et membre de la commission d'enquête du Sénat évoque mercredi sur franceinfo le comportement "étonnant" d'Alexandre Benalla, alors que ce dernier est auditionné par les sénateurs dans la matinée.
"A ce stade, il n'y a pas une affaire d'Etat, il y a une affaire de cet Etat", estime Eric Kerrouche, sénateur PS des Landes et membre de la commission d'enquête du Sénat qui auditionne Alexandre Benalla mercredi 19 septembre. La commission enquête sur d'éventuels dysfonctionnements au sein de l'Elysée, notamment sur les fonctions de ce chargé de mission, filmé en train de violenter des manifestants du 1er-Mai à Paris.
"Pour l'instant, on n'a pas confirmation qu'il ne vienne pas, donc on va considérer qu'il sera là", déclare le sénateur, en trouvant le comportement d'Alexandre Benalla "assez étonnant". "Quand on voit toutes les déclarations de presse qui ont été faites par lui, on a du mal à comprendre pourquoi il ne viendrait pas devant la représentation nationale, franchement."
"On ne sait pas quel est le rôle exact de M. Benalla"
Eric Kerrouche estime d'ailleurs que "selon les déclarations que nous avons eues pendant les auditions, on va dire que l'étendue, le périmètre de ses missions changent à volonté". "On ne sait pas quel est le rôle exact de M. Benalla au sein de l'Elysée", dit-il en regrettant de n'avoir toujours pas reçu les documents demandés auprès du cabinet du président de la République. "A ce stade, il n'y a pas une affaire d'Etat, il y a une affaire de cet Etat, ce n'est pas exactement la même chose", explique le sénateur.
Il y a une façon de fonctionner qui est déterminée et sur laquelle le président de la République ne peut pas faire l'impasse, tout président de la République qu'il est. Les choses sont relativement claires en l'espèce.
Eric Kerroucheà franceinfo
Eric Kerrouche revient sur les accusations, par certains membres du gouvernement, de volonté de destituer Emmanuel Macron : "Moi, je pense qu'il faut rompre avec les fantasmes. Croit-on vraiment que la commission des Lois du Sénat ou son président veulent devenir des dictateurs ? Non, je pense qu'il faut être sérieux."
"Ce qui est très étonnant, c'est qu'à la fois le secrétaire d'Etat Christophe Castaner, un peu plus gravement la garde des Sceaux, Nicole Belloubet, en s'emparant de cette affaire lui donnent une importance que, en même temps, le même pouvoir dénie. (…) Cela me semble complètement disproportionné et au contraire, cela génère la suspicion."
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