Et si c’était elle qui lui manquait pour mener l’assaut ? En choisissant la fête de Jeanne d’Arc pour tribune, dimanche 8 mai, Emmanuel Macron s’éloigne un temps du champ de bataille des marchés pour celui de l’Histoire ou plutôt du récit national. Jamais la pucelle d'Orléans, il est vrai, n’aura été aussi courtisée par les hommes politiques. Dès le début des années 1980, le Front national kidnappe la jeune héroïne. Jeanne d’Arc est instrumentalisé par les Le Pen jusque dans leur guerre des chefs.Union nationale et résistanceLongtemps pourtant, Jeanne d’Arc a tenu toutes les bannières sans distinction. Depuis Mac Mahon, les présidents lui rendent hommage un an après leur élection quitte à l’affubler de blasons contradictoires. "Jeanne d’Arc symbolise essentiellement deux choses : l’union nationale et la résistance à l’envahisseur. Quand on a à faire à des problèmes de société, il y a souvent des références à Jeanne d’Arc", explique Olivier Bouzy, docteur en Histoire.